Le public présent à la cérémonie d’ouverture de la Can a réservé un accueil triomphal au chef de l’Etat à son entrée au stade en compagnie de la Première dame, Chantal Biya.
L’image restera à jamais gravée dans les mémoires au Cameroun. Toute l’assistance debout ; applaudissant à tout rompre et chantant à tue-tête pendant plusieurs minutes cette chanson devenue célèbre : « Paul Biya, notre Président, Paul Biya toujours Président ». Indépendamment des chapelles politiques, de catégories socio professionnelles et de tous les âges et comme s’ils s’étaient passé le mot, ils ont accueilli le président de la République de la plus belle des manières le 19 novembre dernier au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Cette communion entre le peuple et son chef qui a pu surprendre plusieurs diplomates, invités et officiels de la Confédération africaine de football ne relève aucunement du hasard. L’attachement et des Camerounais à Paul Biya n’est pas feint, il est réel et ils ont tenu à le montrer et à le démontrer. Même les contempteurs du régime ne pourraient contester cette popularité du chef de l’Etat car il est quasiment impossible de manipuler ni d’instrumentaliser une foule aussi diversifiée que celle présente au stade ce jour-là. Il ne s’agissait ni d’un meeting, ni d’une cérémonie politique mais sportive.
En réservant un accueil aussi triomphal à son Président, le peuple a voulu passer au moins trois messages aux autres spectateurs présents à la cérémonie et au monde entier, qui suivait la cérémonie grâce à la magie du direct. D’abord que le peuple est satisfait de la manière dont Paul Biya conduit les affaires de la nation. Pour rester seulement dans le domaine du sport, que n’a-t-on pas entendu au sujet des infrastructures devant accueillir cette Can 2016 ? Rien ne sera prêt, tout le travail est bâclé…En arrivant au stade, chacun a pu se rendre compte du travail abattu par le ministre Bidoung Mkpatt et ses collègues des autres départements ministériels impliqués dans la préparation de la Can. Des infrastructures futuristes et une organisation de haut vol.
Les Camerounaises et les Camerounais de tous bords, ont ensuite voulu démontrer une fois de plus que Paul Biya est un leader véritablement adulé par son peuple. Un dirigeant qui ne s’impose pas par la force, mais qui est régulièrement élu par un peuple qui croit toujours en lui. Jaloux de son indépendance et soucieux de rester maître de son destin, le peuple présent au stade le 19 novembre dernier a enfin voulu prouver qu’il est le seul à décider de qui doit conduire les destinées du Cameroun. Pour lui, Paul Biya reste l’homme de la situation.
Claude Mpogué