L’avenir de la nation camerounaise repose avant tout sur sa jeunesse.
C’est connu de tous et plus spécifiquement du gouvernement de la République qui, sous l’impulsion du président Paul Biya, n’a jamais ménagé des efforts pour venir à bout de cette gangrène qu’est le chômage des jeunes, aussi bien en milieu rural que dans les grandes villes.
Au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), bras séculier de l’Etat dans le domaine de l’emploi, le temps est plutôt à l’optimisme. Au regard de l’effervescence et de la dynamique mise en place par les pouvoirs publics et les partenaires privés, c’est un peu plus de 380 000 emplois qui sont envisagés cette année au Cameroun. Les arguments, loin de la spéculation nauséabonde d’une certaine opinion, sont édifiants et se fondent sur des faits, des programmes et des projets précis. Ces projections du Gouvernement reposent sur des études et des ciblages bien connus, dans des secteurs répertoriés, identifiables et vérifiables sur le terrain. Les gisements d’emploi au Cameroun sont bien nombreux, abondants et dans des domaines variés. En dehors des recrutements et des concours annoncés dans la Fonction publique, l’agriculture, les mines, les grands chantiers structurants, la foresterie, l’élevage, le tourisme et bien d’autres domaines permettront d’absorber une masse importante de chômeurs, qualifiés ou non, surtout dans la tranche des jeunes en quête du premier emploi. Il faut simplement que l’information circule. Partout. Par tous les canaux de communciation. De la ville au village.
Cet optimisme gouvernemental s’appuie également sur une batterie de structures et des institutions créées pour encadrer les jeunes et assurer leur insertion dans le monde de l’emploi. Le Fonds national de l’emploi (Fne) et ses nombreux projets et programmes, le Pajer-U, les divers programmes logés au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Service civique de participation au Développement, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, les différents programmes initiés par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire participent de cette volonté du gouvernement de maîtriser, dans la mesure du possible, ce phénomène qualifié de bombe à retardement et qui constitue la menace la plus dangereuse pour la stabilité et la paix, ici et ailleurs.
Au Cameroun comme dans le monde entier, le rapport de l’emploi des jeunes adossé sur la croissance reste limité du fait de la faiblesse structurelle des économies, mais aussi des facteurs défavorables que sont la démographie, la croissance économique qui ne crée pas des emplois, un système éducatif longtemps inadapté, les politiques publiques qui ont marginalisé l’investissement privé tout en encourageant l’émergence du secteur informel. Bien plus, les experts estiment que le chômage des diplômés de l’enseignement supérieur ne sera résolu que s’il y a une adéquation entre les besoins du marché de l’emploi et les formations proposées par les universités. Pourtant, le problème ne se pose pas de la même manière au Cameroun. A une offre institutionnelle plurielle, il faut ajouter la volonté politique qui se singularise par une constante sollicitude du chef de l’Etat en personne. Le projet de société de Paul Biya met au centre de son action les jeunes et les femmes. Les discours, les directives et les instructions sont un encouragement et un engagement permanents en faveur de la jeunesse de notre pays. Les gisements connus pour l’emploi au Cameroun sont nombreux, d’autres pistes restent à explorer. Tous les grands projets, à l’instar de la construction du barrage de Warak, de Lom Pangar et des autres ont pour centre de préoccupation l’absorption d’une main d’œuvre jeune, diversifiée et de plus en plus compétente.
Certes, on parlera d’un problème d’efficacité de l’offre institutionnelle présente. Il y a un réel problème de cohérence entre tous ces projets et cette confusion des rôles et des objectifs est dommageable pour une politique d’emploi qui se veut efficace et dynamique. Outre le Fne, outil essentiel de la politique de l’emploi qui a pourtant fait ses preuves sur le terrain, se greffe une multitude de projets et programmes dont la visibilité, la viabilité, l’efficacité, les faiblesses structurelles, conceptuelles et organisationnelles et la pertinence sont discutables et qui, malheureusement, sont des gouffres d’argent sans réel impact. Même si le problème de l’emploi est transversal, on gagnerait à ne pas multiplier inutilement les structures, mais à conforter et à rationnaliser celles qui existent et qui ont fait leur preuve. La victoire contre le sous-emploi et le chômage des jaunes est à ce prix. Les espoirs sont immenses et l’heure n’est point à la déprime.Bonne Fête.
Par Benjamin Lipawing