Après le climat de terreur répandu ces dernières semaines sur la planète entière par les fanatiques du djihadisme, l’actualité est dominée depuis lundi par la terreur et l’urgence du changement climatique.
Près de 150 dirigeants du monde, dont le Président Paul Biya, sont réunis à Paris en France dans le cadre de la Conférence des Parties organisé par l’Onu pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et maîtriser des changements climatiques. Vaste programme, dirait le Général de Gaulle car les changements climatiques, les experts, les scientifiques en parlent depuis des années sans émouvoir ni convaincre personne. Il a fallu attendre la Conférence sur la terre à Rio en 1992 pour voire les responsables politiques s’emparer de la question.
Malgré les campagnes et les arguments des climat-sceptiques, la sensibilisation et la mobilisation ne faiblissent plus. Avant la Conférence de Paris (Cop21), on a vu des grandes manifestations en faveur de cette cause dans la plupart des grandes villes à travers le monde. Les dirigeants politiques les experts et les négociateurs réunis à Paris ont dix jours pour transformer cette espérance en résultats concrets. L’optimisme est de rigueur, mais il doit être raisonnable. Par le passé, des initiatives similaires se sont si souvent soldées par des échecs retentissants. Voilà pourquoi Paul Biya, qui a lancé un appel pour sauver les forêts du Bassin du Congo et le Lac Tchad, parle d’audace et de sagesse. « Nous n’avons pas le droit d’échouer », a prévenu le Président camerounais, homme d’Etat averti par plusieurs années d’expérience sur la scène internationale et qui sait, mieux que quiconque, que les déclarations fracassantes et les bonnes intentions ne suffisent pas.
Les changements climatiques provoquent autant la terreur, des dégâts et de victimes que les actes terroristes et les guerres. A cette autre menace globale, il faut également opposer une riposte globale. Tel est l’enjeu de la Conférence de Paris : créer une chaine de solidarité mondiale dont les principaux maillons sont des actes concrets et des financements appropriés pour lutter efficacement contre les changements climatiques.
Christophe MIEN ZOK