Les partis politiques modernes vivent au rythme d’élections qui leur donnent leur vitalité. L’organisation d’élections pour désigner les représentants du peuple a été consacrée par toutes les chartes constitutionnelles modernes.
Même dans les monarchies parlementaires, le vote est devenu une pratique acceptée. Le Rdpc ne déroge pas à cette règle. Au sein du Rdpc, le vote est à la fois « un droit et une liberté, une garantie et un pouvoir », conférés aux militants. Les élections y sont devenues le symbole de la démocratie même. Périodiquement, les militants ont été invités à faire valoir leur choix. Tous les cinq ans, en moyenne, les militants sont invités à se livrer une compétition pacifique et saine pour la conquête du pouvoir ou des positions de pouvoir au sein du Rdpc. Ce fut par exemple le cas lors des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base en 2007 et en 2001, 1996 et 1990.
Cette compétition politique pacifique interne, organisée sous forme de vote, a souvent donné aux militants le pouvoir de sanctionner positivement ou négativement le mode de gestion de leur structure ; cellule, comité de base, sous-section ou section.La force de cette démocratie représentative libérale au sein du parti est qu’elle fait exister les militants en tant qu’individus libérés des formes d’allégeances sociales et capables de faire un choix rationnel.
La période électorale actuellement en cours est donc un moment de contact et d’échange entre les militants et celles et ceux qui aspirent à les diriger. Le Rdpc n’a donc pas à rougir des quelques remous et autres revendications, fondées ou non, qui émailleraient ce scrutin interne, aux quatre coins du pays et à l’étranger. Ce ne sont là que la manifestation de l’expression même de la démocratie. En plus d’être marginales car ne concernant qu’une poignée d’organes sur les 377 sections, ces soubresauts ne sauraient entacher l’ensemble du processus qui se déroule plutôt bien, d’avis de nombreux observateurs objectifs.L’organisation d’élections réussies étant perçue comme un signe de vitalité démocratique, il est tout à fait normal que le Rdpc fasse aujourd’hui des jaloux, surtout dans les rangs de l’opposition.
Par Serge Williams Fotso