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Paul Biya officialise le plan d’urgence :

C’est l’une des principales annonces du conseil ministériel qui s’est tenu mardi 9 Décembre 2014 à Yaoundé, sous la présidence du chef de l’Etat, Paul Biya. Le plan d’urgence devrait coûter 1000 milliards FCFA.

L’information qui a échappé à l’ensemble de la presse nationale, circulait pourtant « en haut lieu » depuis la fin du week-end dernier, faisant état d’un conseil ministériel au début de cette semaine. Mardi 09 décembre 2014, soit trois ans exactement après la formation du premier gouvernement du septennat en cours, Paul Biya a donc réuni son gouvernement au grand complet, pour donner une nouvelle orientation à son activité. Les travaux ont porté sur deux points essentiels : la déclaration spéciale du président de la République et l’exposé du Premier ministre.Entouré de ses plus proches collaborateurs, le chef de l’Etat avait certainement évalué les performances de l’équipe dirigée par Philemon Yang, le Premier ministre, et s’est rendu  compte des progrès qu’il reste encore à faire à cause des retards enregistrés. Il  a donc estimé qu’il était temps de changer de cap, et d’accélérer le processus de développement du Cameroun.  C’est ainsi que, dans son allocution spéciale,  il a donné son onction au plan d’urgence initié en milieu d’année par le gouvernement. Dans la version améliorée de ce document, le président de la République indique clairement quelles doivent désormais être les priorités de son gouvernement : les infrastructures dont la réalisation doit être améliorée, afin de doter le pays d’équipements collectifs nécessaires à son développement, les routes et autoroutes, les barrages, les hôpitaux, les écoles, etc.Le plan d’urgence de trois ans (2015-2017) que le gouvernement devrait mettre en exécution dès janvier prochain, devrait  par ailleurs mettre l’accent sur les filières devant accélérer la croissance économique. Il s’agira d’exploiter à fond les potentialités économiques camerounaises, notamment l’agriculture de deuxième génération que Paul Biya appelle de tous ses vœux depuis 2011. On se souvient à cet effet que le gouvernement a adopté en début d’année, un plan national d’investissement agricole dont la mise en œuvre devrait définitivement régler les problèmes de sécurité alimentaire du Cameroun et lancer définitivement une véritable industrie agroalimentaire nationale. Le plan national d’urgence qui touche également le secteur du développement urbain, devrait contribuer à aménager les voiries des principales villes du pays, en les dotant d’équipements urbains modernes et de logements sociaux. Il apparait là par ailleurs et en filigrane, le souci pour le président de la République de donner un coup d’accélérateur  aux travaux en cours à travers le pays, et dont l’aboutissement permettra au Cameroun de mieux préparer et accueillir les Coupes d’Afrique des nations de football que le pays accueille en 2017 et 2019.Enfin, le plan national d’urgence va permettre de développer davantage les secteurs de l’eau et de l’énergie. Il s’agira sur ce dernier point, de renforcer l’offre d’alimentation en eau potable actuelle, ainsi que l’offre d’énergie. De nombreux projets ont déjà été identifiés dans ce sens. Ils n’attendent plus que leur mise en œuvre. Adossé au Dsce, le  plan national d’urgence que le président de la République lance ainsi devrait  activer le processus d’émergence du Cameroun. Sa réalisation s’avère d’ailleurs assez aisée, puisqu’il contient, pour l’essentiel, des projets matures, dont quelques-uns avaient déjà été programmés, et n’attendaient plus que les financements. Ceux-ci ont déjà été identifiés. Les ressources dont les besoins ont été arrêtées à près de 1000 milliards de Fcfa seront prioritairement mobilisées à travers le système bancaire national qui a déjà été sensibilisé sur la question.

Longin Cyrille Avomo

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