Annoncé le 31 décembre 2012 par le président de la République dans son message de fin d’année à la Nation, attendu avec impatience pour les uns et inquiétude pour les autres,
le calendrier électoral de l’année 2013 se clarifie davantage. Mercredi dernier, le président de la République a signé un décret portant convocation du corps électoral en vue de l’élection des sénateurs. Le scrutin aura lieu le dimanche 14 avril 2013. Dès sa publication, le décret présidentiel a provoqué des réactions en tout genre. Une partie de l’opinion, largement majoritaire, accueille favorablement cette annonce, motif pris de ce que la mise en place du Sénat était attendue depuis 1996. Au regard du rôle de cette nouvelle chambre dans le fonctionnement des institutions républicaines, son avènement constitue un motif de soulagement et une avancée majeure et décisive dans le processus de modernisation et de consolidation de la démocratie camerounaise. Paul Biya l’avait annoncé, nous y sommes presque.Plus que quelques jours et les 10626 conseillers municipaux constituant le collège électoral vont choisir les 70 sénateurs à élire, les 30 autres étant nommés par décret du président de la République. Comme il fallait s’y attendre, les mêmes qui depuis plusieurs années piaffaient et trépignaient d’impatience, eux qui ne rataient aucune occasion pour critiquer le retard pris dans la mise en place du Sénat, et bien ces « jamais contents » donnent de la voix pour critiquer l’opportunité de la convocation du corps électoral en ce moment. Leur argument principal : les sénatoriales auraient dû se tenir après les prochaines élections municipales. Faux débat où la mauvaise foi le dispute au ridicule, à la légèreté et à l’inconsistance des arguments. Sans tomber dans le piège de la diversion et de la distraction ainsi tendu et entretenu par quelques leaders politiques, le RDPC, parti responsable et républicain, prépare l’échéance avec le sérieux et le sens de la méthode qu’on lui reconnait. Sûr de son avantage numérique au sein du collège électoral constitué pour l’essentiel des conseillers municipaux, le parti aurait pu faire preuve de dilettantisme et de désinvolture. Que non !Par respect pour les électeurs, ses militants et au regard de l’importance de la consultation, le Président national a signé hier vendredi, trois importants textes organisant le processus de sélection de ses candidats.La circulaire n° 001 est le document de référence qui définit les modalités et la procédure de sollicitation de l’investiture en même temps qu’elle crée les instances chargées de contribuer à la désignation des candidats du RDPC pour ce scrutin. Que faut-il en retenir ? Deux choses essentielles : la première, il n’y aura pas de primaires, le Parti procédera à l’investiture des candidats choisis parmi ses militants les plus « engagés, représentatifs, crédibles et compétents ».La deuxième : ce sont les instances compétentes créées pour accompagner la désignation des candidats. Elles sont au nombre de trois : la Commission régionale de réception, d’analyse et d’évaluation des candidatures, la commission centrale de supervision, la commission nationale d’investiture présidée par le Président national et composée des membres du Bureau politique.Deux notes du Président national désignent les membres à la Commission centrale de supervision et les membres des Commissions régionales de réception, d’analyse et d’évaluation des candidatures. Le train des sénatoriales est donc lancé. Le RDPC n’entend pas le rater.
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Christophe MIEN ZOK