A peine la fête terminée, il faut se remettre au travail. Immédiatement après la célébration, le 6 novembre dernier, du 30ème anniversaire de l’accession du Président Paul BIYA à la magistrature suprême du Cameroun, le Renouveau s’est déjà mis sur son…31,
autrement dit il aborde sa trente et unième année sous le signe de l’espoir et de la confiance. Dans les 360 communes du pays, les équipes du Comité central du RDPC auxquelles se sont joints les partis alliés et les Camerounais de bonne volonté ont procédé à une évaluation objective et sans complaisance des trente ans de pouvoir-et non de règne car en démocratie on gouverne, on ne règne pas-de Paul BIYA. Le constat est unanime malgré quelques insuffisances et disparités : du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, c’est le Cameroun tout entier qui s’est transformé sous le Renouveau dans tous les domaines et les secteurs.Autre point d’accord entre les partisans et les adversaires de Paul BIYA : tous admettent que le successeur d’Ahmadou AHIDJO, comme le bon serviteur des Saintes Ecritures, a non seulement bien conservé les talents qui lui ont été confiés en héritage mais il a également su les faire fructifier. On ne se livrera plus à une nouvelle énumération de ces acquis connus de tous les Camerounais et dont la préservation était loin d’être une évidence. Bien malin celui qui pourrait cependant deviner et décrire l’état d’esprit de Paul BIYA au lendemain de cet événement. Peu importe en réalité car l’on imagine que s’il avait eu à s’exprimer à cette occasion, il aurait sorti une de ses célèbres formules qui ont tant marqué le discours politique au Cameroun, du genre : « un seul mot, continuons ». Continuer le travail c’est redoubler d’ardeur dans la quête de la prospérité et du bien-être à travers la mise en œuvre des grands chantiers lancés dans le cadre des grandes réalisations. Mais à court terme, l’agenda présidentiel soumis aux Camerounais comprend deux rendez-vous majeurs : 1) la réussite de la refonte biométrique des listes électorales qui s’inscrit dans la perspective globale du perfectionnement du système électoral et de la modernisation de la démocratie camerounaise. Chantier de chaque jour, chantier de toujours, ce sujet est loin d’être épuisé. A preuve au lendemain de l’ouverture de la session parlementaire les députés ont reçu de l’Exécutif deux projets de loi sur le Conseil constitutionnel. Prévue par la Constitution de 1996, cette institution est attendue par les Camerounais tant son rôle de régulation du fonctionnement de l’Etat de droit n’est plus à démontrer. Il est donc permis de croire et d’espérer que sa mise en place n’est plus lointaine. 2) La grande réforme que constitue le passage au budget programme devrait améliorer la consommation des crédits et l’exécution des projets. La session parlementaire qui s’est ouverte lundi dernier à l’Assemblée nationale sera consacrée en priorité à l’examen et au vote de la Loi des finances pour l’année 2013. Principale innovation : l’entrée en vigueur du budget programme qui devrait permettre de rompre avec les mauvaises habitudes du passé. L’espoir est permis même si l’administration camerounaise nous a habitués à transformer tout ce qui est or en plomb.On pourrait ajouter d’autres tâches à cet agenda mais les deux énumérés ci-dessus montrent à suffisance que les nouveaux défis ne manquent pas. Le Renouveau et ses supporters auraient bien tort de dormir sur leurs lauriers après la célébration du 30ème anniversaire. L’exercice du pouvoir n’est pas une sinécure ou une villégiature. Tant qu’il y aura des problèmes à résoudre et des attentes à satisfaire, il vous sera confié de nouveaux talents à conserver et surtout à faire fructifier pour les générations d’aujourd’hui et de demain.