Les décisions du président national, rendues publiques le 14 mars 2012
s’inscrivent en droite ligne des options de dynamisation,
d’opérationnalisation et de modernisation d’un Rdpc qui se veut plus
conquérant que jamais.
Il n’y a pas, à la lecture des dernières décisions du président national, plus cohérent que Paul Biya. Les textes du 14 mars 2012 n’arrivent en effet pas ex-nihilo. Ils sont la conséquence logique de la toute première résolution de politique générale adoptée par le 3e congrès ordinaire du Rdpc tenu les 15 et 16 septembre 2011 à Yaoundé.L’on se souvient en effet que les congressistes avaient donnée mandat au président national pour « finaliser et compléter les réformes ainsi adoptées ». Et, en termes de réformes dans lesquelles le congrès, sous la supervision du président national a engagé le parti, il s’agit, grossomodo, de toutes celles qui concernent l’avenir et la vie du Rdpc. Ce qu’il faut en fait comprendre de ces décisions, c’est que le président national a choisi de prendre les responsabilités qui sont les siennes et cela, dans l’objectif avoué de poursuivre la modernisation du Rdpc, de renforcer son fonctionnement et de lui permettre de s’adapter au nouvel environnement de compétitions démocratiques libres et transparents. Autant dire, pour qu’il soit clair pour tout le monde, que le Rdpc n’a peur de rien ni de personne ; encore moins d’élections transparentes dans l’organisation desquelles son président national a décidé de conduire le pays. C’est ainsi qu’il faut analyser la participation du parti aux rencontres avec le Conseil électoral d’Elelcam et avec le premier ministre, chef du gouvernement. Le Rdpc est conscient des enjeux à venir et s’y prépare déjà activement. La célébration de son 27ème anniversaire le 24 mars prochain ne s’inscrit-elle pas déjà dans cette optique ?Les décisions du président national, bien entendu, n’en sont pas si éloignées. Ainsi, celle relative à la diffusion et à l’assimilation par la base, des statuts, du règlement intérieur et de la charte politique du Rdpc, participe de cette nouvelle dynamique de formation et d’information des militantes et des militants du Rdpc. Des séminaires d’information, de formation et d’échange sont annoncés dans les différentes sections à travers le pays et à l’étranger, dans le but, affirme le communiqué u secrétaire général du Comité central du Rdpc, « d’assurer la nécessaire appropriation de ces importantes mutations par la base du parti. »Le Rdpc le sait, plus les militants sont formés, plus ils sont informés des mutations au sein du Rdpc, plus le parti est fort et peut continuer à tenir le rang de première force politique du pays.Donc, conformément aux décisions du congrès, le président national a décidé de rendre exécutoires les réformes adoptées et consignées dans les textes de base. Des réformes qui impliquent des innovations dans la vie et le fonctionnement du Rdpc. Au nombre de ces innovations, il y a l’harmonisation de la composition des organes de base, l’élargissement et l’harmonisation de la composition des collèges électoraux des organes de base dans un souci de démocratie accrue, le relèvement de l’âge maximum des jeunes de l’Ojrdpc de 30 à 35 ans, l’harmonisation et la standardisation de la composition des bureaux des organes de base entre les trois organes Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc, l’harmonisation du nombre des membres des commissions statutaires du congrès à 30 membres, la promotion de certains militants aux postes de membres d’honneur, de l’augmentation des effectifs de certaines instances dirigeantes du parti dont le bureau politique, le Comité central, les bureaux nationaux de l’Ofrdpc et de l’Ojrdpc.Proximité D’après les résolutions adoptées par le congrès en septembre 2011, le nombre des membres du bureau politique passe de 20 à 30 membres dont 20 élus par le Comité central sur proposition du président national et 10 désignés par ce dernier, le Comité central voit le nombre de ses membres passer de 250 à 350 dont 210 élus par le congrès et 140 au plus, désignés par le président national pour ce qui est des membres titulaires et de 90 à 150 membres, dont 115 élus par le congrès et 35 au plus, désignés par le président national, pour ce qui est des membres suppléants. Pour ce qui est du bureau national Ofrdpc, le congrès a adoptés le passage du nombre de ses membres de 55 à 65 dont 51 élus par le conseil national et 10 désignés par la présidente du bureau national après avis du Comité central et 4 membres de droit.Quant à l’Ojrdpc, ses membres passent de 35 à 45 dont, 35 élus par le conseil national, 4 membres désignés par le président du bureau national après avis conforme du Comité central et 6 membres de droit.En attendant la mise en œuvre des autres résolutions, la décision du président national a également un impact sur la dénomination de l’organe administratif dirigeant du parti. Ainsi, au lieu de secrétariat du Comité central du Rdpc, il faudra désormais, s’habituer à la nouvelle appellation de secrétariat général du Comité central.Enfin, la décision qui crée 29 nouvelles sections participe, ainsi que le relève le secrétaire général du Comité central du Rdpc, « de la consolidation de l’option de militantisme de proximité dont l’objectif est d’assurer un meilleur encadrement à la base ».Evidement, les commentaires et autres analyses de ces décisions vont bon train, mais, il reste une constante : celle d’un Rdpc en mouvement, un parti plus dynamique qui se prépare pour les échéances futures.
Simon Meyanga