A quelques jours de la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle, certains leaders de l’opposition préparent déjà l’opinion sur leur échec en demandant ni plus ni moins, l’annulation du scrutin tout en brandissant la menace de la violence dans le cas contraire.
Les masques sont finalement tombés. Ceux qui se présentaient depuis des années comme des défenseurs acharnés de la démocratie ont finalement montré leur vrai visage et leurs intensions réelles pour l’avenir du Cameroun et des Camerounais. Car comment comprendre qu’à quelques encablures de la proclamation de l’élection présidentielle du 09 octobre dernier, certains candidats à ce scrutin menacent de mettre le Cameroun à feu et à sang si l’élection n’est pas annulée par le Conseil constitutionnel ? Où sont donc passées toutes les déclarations de bonnes intentions entendues au lendemain de la signature du code de bonne conduite ? Et pourtant certains d’entre-eux, qui sont d’ailleurs des juristes, ont reconnu ces derniers temps l’indépendance de la Justice camerounaise qui n’a pas hésité, au cours des derniers scrutins, à annuler partiellement le vote dans certaines circonscriptions où des irrégularités avaient effectivement été relevées ? Où est donc passé le sens de l’honneur et de la retenue dont chaque leader d’opinion doit faire montre en toute circonstance ? Cet autre chantage politique est une tentative maladroite de préparer l’opinion publique à l’échec de ces leaders de partis politiques qui n’ont pas d’étoffe et de représentativité pour remporter une élection présidentielle. Et le peuple le sait. C’est la raison pour laquelle toute cette agitation est assimilée par une bonne partie de l’opinion publique à des soubresauts d’hommes politiques en panne d’idées et aux abois. En vérité, personne n’est plus dupe au Cameroun. Depuis le retour du pays à la démocratie, nombre de leaders de cette coalition du chaos, adeptes de la politique de la terre brûlée, ont contribué à affaiblir l’opposition par leur égoïsme, leur égo surdimensionné et leur manque de vision politique. Au moment où leurs militants se seraient attendus à une union sacrée de l’opposition face au parti au pouvoir, nettement mieux implanté à travers le territoire national, ces faux démocrates ont préféré privilégier leurs intérêts personnels au lieu de s’effacer au profit d’un leader consensuel. Ce qui a fait dire à plus d’un observateur que ces individus roulaient en fait pour eux-mêmes ; alors qu’un vrai homme politique est un serviteur qui sait s’effacer lorsque l’intérêt commun l’exige. C’est dans ces conditions que leurs formations politiques ont connu les saignées qu’on sait avec les départs de tous les ténors qui, face à l’absence du moindre débat contradictoire, ont préféré quitter le navire ; emmenant avec eux, nombre de militants qui partageaient leur vision des choses. Bernard Muna, Kah Walla et Jean de dieu Momo qui font partie de cette coalition contre nature, ne nous démentiront pas.Alors que les observateurs de la Francophonie, du Commonwealth, de l’Union africaine, de la Ceeac et les observateurs nationaux, ont qualifié le scrutin de libre et transparent malgré quelques dysfonctionnements de la part d’Elecam qui faisait là son baptême du feu, Fru Ndi, Ndam Njoya, Bernard Muna, Kah Walla, Ayah Paul Abine, Jean de Dieu Momo et Albert Dzongang, avancent des allégations pour justifier le chaos dans lequel leurs sponsors et eux ont décidé de plonger le Cameroun en cette fin d’année 2011. Il faut tout de même qu’ils se rappellent que nul n’a le monopole de la violence et que de nombreux compatriotes sont d’ores et déjà déterminés à barrer la voie à tout désordre post électoral initié par des hommes politiques irresponsables. Ne sachant pas comment expliquer leur déculottée électorale qui est –et tout le monde le sait- le résultat de leur impréparation et de leur amateurisme. Comment peut-on aller à une élection alors que l’on a passé l’essentiel de son temps à demander à ses militants de ne pas s’inscrire sur les listes électorales tandis que d’autre formations politiques s’organisaient pour l’inscription de tous leurs militants et sympathisants ? Au moment où certains partis politiques et la société civile rencontraient régulièrement Elecam en vue de jeter les bases d’une organisation efficiente des scrutins électoraux et référendaires au Cameroun, d’autres formations politiques qui semblent recevoir leurs ordres de l’extérieur ont passé le temps à brocarder cette institution. Pour finalement effectuer un virage à 180° à quelques semaines de la fin des inscriptions sur les listes électorales. N’était-il pas déjà trop tard ? Tel un élève qui n’a pas bien révisé ses leçons, le groupe des 7 a peiné lors de l’examen du 09 octobre 2011. Il connait logiquement la nature de son résultat dans cet examen qui n’aura qu’un seul vainqueur. Toute cette agitation n’est que diversion et provocation.
Claude Mpogué