Tout le monde l’attendait. Les électeurs, les équipes de campagne du RDPC et les autres candidats guettaient et espéraient son passage dans une de leurs localités.
Paul Biya a choisi de commencer sa campagne électorale sur le terrain par Maroua et l’Extrême-Nord, la fille aînée – et chérie – du Renouveau. Le choix de cette destination s’explique par une statistique : avec près de 1,5 million d’électeurs, l’Extrême-Nord représente environ le cinquième de l’électorat. D’où l’attention et les attentions dont elle bénéficie de la part de tous les candidats. Paul Biya est donc en campagne à Maroua, à la conquête des électeurs de l’Extrême-Nord et des autres Régions. En effet, hormis les problèmes et les promesses spécifiques aux populations hôtes, le candidat du RDPC s’est adressé à tous les Camerounais. Une adresse pleine de bonnes nouvelles et porteuse de perspectives prometteuses aux plans politique, économique, social et diplomatique.Tout le monde l’attendait. Il n’a pas raté son entrée en scène qu’il a irradiée et illuminée de sa stature. Paul Biya est entré en campagne avec la manière, la dignité, la hauteur et l’élégance d’un Président de la République…sortant certes, mais encore en fonction. Le ton de son discours, sa vision du Cameroun, son programme le mettent d’emblée au-dessus de la mêlée et de la polémique. Pragmatisme, volontarisme et réalisme caractérisent sa démarche. Pas un mot sur ses adversaires… Normal : les porte-parole de l’Extrême-Nord s’en chargent, qui s’engagent par exemple à se battre « jusqu’à la dernière goutte de sang » pour barrer la voie aux fauteurs de troubles et aux oiseaux de mauvais augure. Ainsi dispensé des bases besognes de la campagne, Paul Biya peut lancer un appel au rassemblement et à la mobilisation de tous les Camerounais « pour traduire les grandes réalisations en grandes réussites ». Tout est dit ou presque. Après une seule étape et un seul discours, Paul Biya a d’ores et déjà séduit et convaincu les électeurs. Il reste encore d’autres étapes et d’autres discours pour que le 9 octobre, le choix du peuple devienne le bon choix pour la prospérité du Cameroun. Le meilleur est à venir…
Christophe MIEN ZOK