Le décret présidentiel instaurant la gratuité de la carte nationale d’identité a intensifié les inscriptions sur les listes électorales.
Tout part d’un constat. L’exercice du droit de vote est tributaire de l’inscription sur une liste électorale qui, est elle-même, demeure conditionnée par la présentation d’une carte nationale d’identité. Or, à ce jour, l’on dénombre encore au Cameroun des citoyens ayant atteint la majorité électorale qui ne possèdent pas de carte nationale d’identité.
Sur les raisons de cette situation, l’on évoque l’enclavement de certaines localités mais surtout, l’insuffisance de moyens. C’est dans cette optique que le président de la République S.E Paul Biya, qui s’est toujours montré attentif aux préoccupations de ses compatriotes, a répondu par un train de mesures visant à remédier à cette situation.
Dans un premier temps, en janvier 2011, le chef de l’Etat a revu à la baisse, le coût de l’établissement de la carte nationale d’identité à 2800 Fcfa. Dans le même sillage de combler les attentes des démunis disséminés sur l’ensemble du pays et incapables de réunir les fonds nécessaires pour se faire établir cette pièce, le président Paul Biya a ensuite opté pour la prorogation du délai de la mesure susmentionnée. Objectif, permettre à tous les Camerounais ayant atteint la majorité électorale de se faire établir une carte nationale d’identité en vue de participer à l’élection présidentielle d’octobre 2011 et partant à la vie publique. Des mesures qui, toutes proportions gardées, ont eu des résultats mitigés sur l’ensemble du territoire. Car, en réalité, le nombre d’inscrits a certes augmenté mais, les états ne correspondent pas encore aux prévisions. Les statistiques présentées par Elections Cameroon (Elecam) au 08 avril 2011 font état de 1 470 668 nouveaux inscrits enregistrés par la structure en charge de la gestion du processus électoral au Cameroun. Soit un total de 6538504 électeurs anciens et nouveaux. Un chiffre qui à l’épreuve des faits, est loin de donner satisfaction aux leaders de formations politiques mais surtout, au président de a République S.E Paul Biya, garant de la bonne marche de la démocratie dans le pays. C’est ce qui justifie le décret présidentiel du 19 mai 2011 instituant la gratuité de la carte nationale d’identité. Une bonne option qui vent booster, revitaliser et donner une nouvelle bouffée d’oxygène à l’opération des inscriptions sur les listes électorales en vue d’alimenter au cours des échéances électorales à venir le processus démocratique déjà en marche au Cameroun.
L’on se rend à l’évidence que cet acte tout comme d’autres mesures à connotation sociale et économique récemment prises par le président Paul Biya, qui profitent au peuple Camerounais dans sa globalité. Aussi bien, à l’opposition qu’aux militants du Rdpc et à ceux de la majorité présidentielle. Ce qui illustre, s’il en était encore besoin, l’attention soutenue du président de la République aux besoins et attentes des populations Camerounaises. Autrement dit, loin des critiques et des considérations partisanes, le chef de l’Etat démontre une fois de plus, à l’opinion nationale qu’il reste sensible aux agacements et doléances des Camerounais, qu’il est sans considération de chapelle politique ni d’opinions, le président de tous les Camerounais. Avec cette « grâce » présidentielle et en cette année électorale, il incombe dès lors aux états majors des partis politiques potentiellement partie prenante à l’élection présidentielle de 2011 dont certains redoutaient le manque de moyens pour faire établir des cartes nationales d’identité à leurs militants et les inscrire sur les listes électorales, d’en faire bon usage.
Nul doute que dans les sections Rdpc qui quadrillent le territoire national, la mesure qualifiée de « manne présidentielle » aura un impact considérable notamment dans le cadre de la campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales lancée depuis octobre 2010.
Joseph Wylphrid Mikoas