Le ministre de l’Administration territoriale, a dénoncé la collecte des fonds par certains partis politiques aux fins prétendument de la lutte contre la Covid-19.
Le ministre Paul Atanga Nji n’y est pas allé ni de main morte, ni du dos de la cuillère. Il a mis fin aux campagnes de collecte de fonds engagées par certains responsables de partis politiques, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. C’est une imposture, doublée d’une grosse escroquerie que le ministre de l’Administration territoriale a décidé de stopper sans ménagement, non sans rappeler aux initiateurs que les appels à la générosité publique, tels qu’organisés en ce moment par ces charognards de la scène politique camerounaise, se font « au mépris de la législation en vigueur ». Le Minat a convoqué les dispositions de la loi N°83/002 du 21 juillet 1983 régissant les appels à la générosité publique et son décret d’application n°85/1131 du 14 août 1985 fixant les conditions d’octroi de l’autorisation d’appel à la générosité publique. Des textes qui font obligation aux initiateurs, de requérir au préalable, l’autorisation du ministre de l’Administration territoriale. Les établissements bancaires ont d’ailleurs été invités à « faire clôturer sans délai, tout compte bancaire ouvert à cet effet, sans préjudices des sanctions prévues par la législation en vigueur ». Comme on pouvait s’y attendre, la décision du Minat fait des gorges chaudes, surtout, chez des partisans du Mrc. Le parti est décidé de politiser le combat contre le coronavirus et même, à défaut de gagner des élections, de challenger le gouvernement, à travers l’initiative « Survie Cameroon Survival ». Ce qui est naturellement inacceptable. A coups d’arguties et de morceaux choisis juridiques, des juristes arguent d’un « excès de pouvoir » du Minat qui, selon eux, ne serait pas « compétent pour ordonner ou demander à une banque de clore un compte ouvert pour accueillir des fonds des particuliers ». Soit. Mais, ils ont oublié que « tout acte administratif unilatéral a force exécutoire ». D’autres analystes soutiennent que « l’acte administratif unilatéral bénéficie aussi de l’exécution d’office ». Autrement dit, l’administration n’a pas besoin de saisir le juge pour faire sanctionner le refus éventuel d’Afriland Firts Bank qui héberge le compte querellé, de s’exécuter. L’autorité monétaire qu’est le ministre des Finances (le gouvernement est un et parle d’une seule et même voix) peut être sollicité pour ordonner le retrait de l’agrément à l’établissement bancaire ou à ses dirigeants. Il n’y a pas un Etat Mrc dans l’Etat du Cameroun. L’acte du Minat peut aussi se justifier par la nécessité de préserver l’ordre public et d’empêcher des activistes qui l’ont déjà fait savoir, de fiancer la déstabilisation du pays, par la mobilisation des fonds pour l’achat des armes. Des vidéos de la réunion du 18 janvier 2020 à Cologne en Allemagne existent. Me Alice Nkom, la porte-parole du lobby homosexuel au Cameroun, Me Simh, vice-président du Mrc, Edith Kah wallah, présidente du CPP, des membres de la Brigade antisardinads (BAS) apparentés au Mrc et quelques leaders ambaboys y étaient présents. Me Alice Nkom avait même ouvertement déclaré qu’il y a beaucoup d’argent qu’ils (les terroristes ndlr) doivent mettre dans une banque en Afrique et passer à l’étape opérationnelle. Le gouvernement ne saurait rester les bras croisés face à de tels précédents. Seuls, ceux qui ont des visées funestes contre le Cameroun peuvent s’offusquer de ce que le ministre de l’Administration territoriale veuille fermer les vannes du financement du terrorisme.
Simon Meyanga