Créée par résolution du Conseil d’administration du Port auto- nome de Douala (Pad), cette structure a enregistré des résultats plus que probants, malgré les prédictions de certains. Et le meilleur reste à venir
Mise en place dans des conditions particulières, la Régie du terminal à conteneurs (Rct), n’a pas eu droit à un round d’observation. Il fallait immédiatement remplacer, au pied levé, l’ancienne structure en charge de ce segment vital du Port autonome de Douala-Bonabéri et de toute l’activité portuaire. Et ceci dans un climat délétère, savamment entretenu par certains opérateurs des lignes maritimes et des chargeurs. Mais le défi a été relevé par une expertise nationale, dans un élan de patriotisme impulsé par le directeur général Cyrus Ngo’o, avec le soutien total de sa hiérarchie et de ses principaux collaborateurs. Ayant en effet constaté que l’ancien opérateur avait rendu inaccessible et inexploitable le logiciel Tos Oscar, la direction générale a acquis en procédure d’urgence, un nouveau système d’information qui s’avèrera d’ailleurs plus rapide et plus performant, le (Tos) Navis N4. Ce dernier n’a pas tardé à faire ses preuves auprès d’un personnel dévoué et déterminé à relever ce défi qui était en effet, celui de la souveraineté du Cameroun dans ce domaine. Tout ce déploiement a contribué à rassurer les principaux armateurs que sont Maersk Line, Grimaldi, Pil, Msc, Cma Cgm, qui ont fini par applaudir des deux mains les performances et le sérieux de la nouvelle entité et continuent de faire entièrement confiance au Port autonome de Douala, où l’amélioration de l’offre de service est devenue la priorité des priorités. Du 2 janvier 2020 au mois de mai dernier en effet, la Rct a manutentionné un volume de 142 969 containers Equivalent vingt pieds (Evp), pour un chiffre d’affaires de plus de 23 milliards de Fcfa. Une véritable performance, quand on sait dans quelle adversité la structure a démarré ses activités. Et les responsables du Pad n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin non seulement pour la bonne santé des finances publiques, mais aussi pour l’émancipation du Cameroun dans toute la chaine de traitement des marchandises, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation. Parallèlement, des réformes ont été entreprises pour garantir la performance, la qualité et le coût des prestations. C’est ainsi qu’un cadre de travail convivial a été mis en place avec les commerciaux de la Rct, les transitaires, transporteurs, les lignes maritimes. Il est également envisagé d’œuvrer pour que le nouveau système Camsis soit rapidement maitrisé par tous les opérateurs, pour que la Rct en particulier et le Pad en général continuent ainsi de voguer dans la performance et le succès.
Claude mpogué