Ils ont été intégrés dans le corps ou nommés à de nouvelles responsabilités lundi dernier, au terme des travaux du Conseil supérieur de la magistrature.
Comme annoncé, le Président de la République a présidé lundi dernier, une réunion du Conseil supérieur de la magistrature. Une importante session aussi bien par rapport à l’ordre du jour des travaux, qu’au regard des décisions qui en sont issues. A l’ordre du jour, l’on a noté comme principaux points, l’allocution d’ouverture des travaux du président de la République, au cours de laquelle il a engagé les nouveaux membres du Conseil à s’acquitter avec « finesse, objectivité et mesure » de leur mission, pour une justice « crédible, fidèle à ses principes, disposant d’un personnel compétent et appréciée de nos concitoyens ». De nouveaux auditeurs de justice ont par ailleurs été intégrés dans le corps, parmi lesquels la toute première cuvée de la section Common Law de l’Enam, exclusivement composée de jeunes d’expression anglaise. Les questions disciplinaires ont été examinées par la commission compétente. Elles ont certainement été déterminantes pour l’établissement des tableaux d’avancement, les promotions et les nominations qui ont suivi, tant au siège qu’au parquet. Parlant justement des nominations, on note le déploiement de tous les nouveaux magistrats de la section Common Law de l’Enam dans les régions du Nord-ouest et du Sudouest, où ils ont été faits soit Attachés auprès des parquets généraux chargés du contentieux administratif, soit substituts du procureur de la République près les tribunaux de première et de grande instance de ces deux régions. L’une des principales préoccupations des populations de ces régions du Cameroun relative à la présence de magistrats spécialistes de la Common Law commence ainsi à trouver solution. L’on note aussi un changement majeur dans la majorité des juridictions, tous ordres confondus, au siège comme au parquet. Ainsi au siège de la Cour suprême, vingt (20) nouveaux conseillers font leur entrée. Un nouveau président est également nommé à la tête de chacune des chambres de ladite Cour : Fonkwe Joseph Fongang à la chambre judiciaire, Ndoumbe Eteki Daniel à la chambre administrative et Yap Abdou à la chambre des comptes. Au parquet, un nouveau premier avocat général en la personne d’Awala Woudougue est nommé, de même que onze (11) nouveaux avocats généraux. Le tribunal criminel spécial n’échappe pas à la bourrasque, avec l’arrivée d’une nouvelle présidente, Mme Bahounoui Batende Annie Noel, de huit (08) nouveaux vice-présidents et de deux (02) juges d’instruction. Dans le ressort des cours d’appel, de nombreux nouveaux visages sont perceptibles à travers le pays, avec un rajeunissement notable dans les tribunaux de première et de grande instance, du fait de la promotion de jeunes magistrats comme juges, juges d’instruction, substituts du procureur de la République ou même chefs de ces juridictions. Signe d’un profond changement dans la magistrature.
LCA