C’est la conclusion à laquelle le gouvernement, l’interprofession et les autres acteurs sont parvenus le 2 septembre dernier, à l’issue d’une importante concertation.
Convoquée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, en prélude à l’ouverture de la prochaine campagne cacaoyère, cette séance de travail a enregistré la participation effective du ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, et des principaux responsables du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), avec à leur tête, Apollinaire Ngwe et Omer Gatien Malledy, respectivement président du conseil exécutif et secrétaire exécutif. Egalement présents, le président du Comité de gestion du Fodecc, le directeur général de l’Oncc, Michael Ndoping et les autres poids lourds de la filière au Cameroun. Pendant plus de deux heures d’horloge, il a été question pour le Mincommerce et son collègue, de garantir un revenu décent aux producteurs de l’or brun, généralement présentés comme le maillon faible de cette filière dont le poids économique ne cesse de croître chaque année, en dépit de certaines difficultés. Pour les pouvoirs publics en effet, tout doit être mis en œuvre pour que les seigneurs de la terre ne soient pas lésés dans ce contexte marqué par le ralentissement de l’économie mondiale due au coronavirus qui a vu certaines filières s’effondrer complètement. Un certain nombre de mesures ont été avancées par les uns et les autres, dans le but d’éviter la faillite de certaines entreprises de la chaine de valeur, tout en garantissant des prix acceptables aux producteurs. L’appui à la structuration de la production, la valorisation de l’origine Cameroun, la mise en place d’un comité de promotion devant permettre de mieux communiquer sur les activités des différents organes et une meilleure fiscalité, entre autres. Dans la perspective d’un meilleur plan de riposte sectoriel, il est urgent, selon le ministre Mbarga Atangana, que tous les organes de la filière fédèrent leurs actions. D’où sa volonté de mettre en place un cadre de dialogue permanent entre le Cicc, l’Oncc et le Fodecc, entre autres ; ce qui aboutirait à n’en point douter à un meilleur encadrement des producteurs et à la production d’un cacao de meilleure qualité. Une option prise par le gouvernement depuis la dernière dépression, pour garantir à la fève nationale, une compétitivité certaine sur le marché international. « L’industrie ne doit pas nous mettre en face d’une distorsion incongrue de concurrence », a-til ajouté. Une complémentarité tant souhaitée par les différents acteurs, qui permettrait au Cameroun d’améliorer tant en qualité qu’en quantité sa production de cacao dont la couleur rouge ocre et son arôme sont tant prisés par les producteurs de chocolat haut de gamme. Les recettes d’exportation du cacao camerounais tournant désormais à plus de 400 milliards par an, les pouvoirs publics entendent tout mettre en œuvre pour que les producteurs qui sont à l’origine de tout, reçoivent des revenus décents, fruits de leur dur labeur.
Claude Mpogué