Lorsqu’il prête serment pour la première fois, Paul Biya axe son action notamment sur la démocratisation de la vie politique. 39 ans après, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Pourtant, le chef de l’Etat est conscient que beaucoup reste à faire.
«La démocratie au Cameroun avance à grands pas ». C’est un fait, et le président de la République l’a réaffirmé au sortir du bureau de vote dimanche 9 février 2020, alors que le Cameroun franchissait un énième pas dans la consolidation de son processus démocratique. En quelques décennies juste, le Président Paul Biya a conduit la démocratie camerounaise à un niveau jamais attendu, répondant aux aspirations véritables du peuple camerounais.
Un projet d’ailleurs initié dès son accession à la magistrature suprême et qui a conduit, quelques années plus tard, à l’institution du multipartisme. Depuis lors, le processus n’a fait que s’améliorer, selon les dispositions de la Constitution et selon les règles fixées par les lois camerounaises. L’année écoulée en a donné un bon exemple, notamment avec la mise en place des Conseil régionaux en décembre 2020.
Mais avant cela, le 25 mars 2018, le ton est donné avec l’élection ayant conduit au renouvellement du mandat des sénateurs. Ce scrutin est suivi quelques mois plus tard (octobre) par l’élection présidentielle, au cours de laquelle le chef de l’Etat est élu avec une très large majorité, à savoir 71,28 % des suffrages.
Cette élection est suivie en février 2020 des élections législatives. Au terme de celles-ci, le Rdpc remporte une large victoire, permettant ainsi de doter le gouvernement d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale. À la même date, les élections municipales mettent fin au système des délégués du gouvernement dans les grandes villes. Celles-ci sont désormais gérées par des maires élus. En décembre 2020, les élections régionales se tiennent de manière éclatante, permettant ainsi de compléter le processus démocratique. Dans quelques jours les bureaux de ces Conseils régionaux seront installés, avec pour mission de conduire le développement local, selon les dispositions prévues dans le processus de décentralisation.
A ceux qui critiquent les imperfections de la démocratie camerounaise, Paul Biya a eu cette réponse, le 31 décembre dernier : « nous n’avons eu que quelques décennies pour la mettre en place. Les grands pays démocratiques, de leur côté, n’y sont parvenus qu’au terme de plusieurs siècles marqués par des révolutions, des guerres civiles et même des épisodes de dictature ». Pourtant, le chef de l’Etat, garde les pieds sur terre : « je suis bien conscient de tout ce qui reste à faire. Mais j’ai la conviction que nous sommes sur la bonne voie et que bientôt, nous pourrons tous être fiers de nos avancées démocratiques », assure-t-il.
Serge William FOTSO