André Noel Essian, le président de son comité a pris fonction en fin de semaine dernière en présence du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.
Que d’histoires racontées sur cette infrastructure de classe exceptionnelle dont le chef de l’Etat camerounais a doté le département du Dja et Lobo pour « soigner » l’ensemble des populations de la sous-région Afrique centrale ! Vu le plateau technique qui devrait y être installé, l’hôpital de référence de Sangmelima devrait être à la hauteur des attentes. Pourtant, une fois inauguré, l’hôpital a tôt fait de sombrer dans la gestion crouteuse qui a fini par ternir sa réputation. Les médecins et autres personnels qui y étaient affectés ne résidaient dans la ville que deux à trois jours par semaine. Faisant en sorte que l’HRS, hôpital de deuxième catégorie, connaisse des difficultés à véritablement prendre l’envol attendu. Les quelques citoyens des pays voisins, notamment le Congo Brazza, la Guinée Equatoriale et le Gabon qui y venaient se faire suivre ont coupé les ponts. Même les malades de la ville ont déserté les lieux, préférant se référer à l’hôpital situé au cœur de la ville.
Conséquence, plus aucune recette ne rentrait dans les caisses, la mission première de cet établissement hospitalier s’étant réduite à la conservation des corps à la morgue. Les recettes y découlant prenant d’autres chemins que celui du trésor interne. Sans oublier le détournement des malades par les personnels soignants ou encore la vente illicite et parallèle des médicaments.
André Noel Essian débarque donc dans un environnement assez difficile, où il devra « faire [ses] preuves de gestionnaire intègre et rigoureuses pour redresser la barre », comme l’a recommandé le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie qui procedait à son installation vendredi dernier. Avant d’instruire au promu de « rester à l’écoute des malades, des populations, des personnels de l’hôpital et entretenir une bonne et saine collaboration avec le nouveau directeur », Dr.Patrick Sylvestre Bekoule, arrivé ici en 2018.
En effet, titulaire d’une Licence, des Master I et II en droit public obtenus à l’Université de Yaoundé II, puis d’un Doctorat dans la même discipline, obtenu à l’Université de Douala, l’ancien maire de la commune de Sangmelima a des atouts pour relever ce nouveau défi. Diplômé de l’Ecole d’administration publique (Enap) de Québec au Canada, où il a d’ailleurs suivi d’autres formations, notamment en gestion axée sur les résultats, en budgétisation axée sur les résultats, ou encore au programme international en évaluation du développement, pour y décrocher une certification universitaire en 2017, il se dit prêt à faire de cet hôpital une référence en Afrique.