La reconstruction des régions affectées par les crises, l’implémentation de la politique d’import-substitution, la finalisation des grands projets et le renforcement de la décentralisation, sont les principales orientations contenues dans la circulaire du président de la République.
Généralement très attendue par toutes administrations, les agents économiques et même l’opinion, cette circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour le prochain exercice, a été signée par le chef de l’Etat le lundi 30 août 2021. Cette préparation du budget de l’Etat pour l’année 2022 qui se déroule dans un contexte marqué par des signes de reprise de l’économie mondiale après les ravages du Coronavirus, devra tout au moins permettre au Cameroun de tenir ses principaux engagements aussi bien à l’intérieur du pays que vis-à-vis des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Sur le plan interne, Paul Biya tient à ce que son engagement à reconstruire les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême Nord soit respecté en dépit des incertitudes liées à cette pandémie qui a contracté même les économies les plus solides. Malgré ces contingences, le chef de l’Etat tient à ce que ces compatriotes très affectés par ces troubles sécuritaires, retrouvent toutes les infrastructures de base détruites ou tout simplement incendiées par les séparatistes et les terroristes de Boko Haram.
C’est avec la même détermination que le président de la République veut voir tous les projets de première génération s’achever et mis en service, pour le grand bien des populations et du monde des affaires. Ce qui viendra à n’en point douter, renforcer la cohésion sociale, quand on sait que leur mise en service viendra améliorer de manière substantielle, les conditions de vie de ces populations qui veulent disposer définitivement de l’eau potable, de l’énergie, des routes, des écoles, des hôpitaux dans lesquels la mise en place de la Couverture santé universelle et celle de la décentralisation se poursuivront avec plus de vigueur.
Sur le plan économique, le chef de l’Etat prescrit la poursuite de la politique d’import-substitution, qui consiste à réduire au maximum l’importation des biens et services pouvant être produits localement. Cette option salvatrice pour l’économie du pays, permettra non seulement de consommer davantage le Made in Cameroon, mais aura également d’heureuses répercussions sur la balance commerciale qui demeure déficitaire, en dépit des efforts des pouvoirs publics visant à réduire les importations, conformément à la Stratégie de développement 20-30. Dans le même ordre d’idées, tout devra être mis en œuvre pour que les produits de l’industrie locale aillent à l’assaut du marché africain en profitant de la Zone de libre échange continentale, qui permet aux produits du Cameroun d’accéder à tous les marchés du continent sans droits de franchise.
Sans la sécurité, il serait quasi impossible que toutes ces mesures produisent les effets escomptés. Raison pour laquelle, des dispositions devront être prises pour doter les forces de défense et de sécurité des moyens adéquats. C’est ce qui permettra à ces valeureux citoyens de continuer à défendre comme ils le font si bien, l’intégrité territoriale du pays, tout en relevant les défis sécuritaires auxquels fait face le Cameroun depuis quelques années. Le chef de l’Etat attend une forte implication du Premier ministre, chef du gouvernement, des ministres et des gouverneurs de régions pour que le Cameroun continue sa marche en avant, en atteignant l’objectif d’un taux de croissance de 4,4% en 2022. Garantissant ainsi toutes les chances de développement et d’émergence du pays en 2035.
Claude MPOGUE