Un expert des questions patrimoniales de l’Unesco est en mission à Foumban pour accélérer le processus.
Le Cameroun à travers le ministère des Arts et de la Culture est décidé à relever avec brio le défi de l’inscription de ses divers éléments culturels appartenant aux communautés nationales sur la liste représentative du patrimoine mondial culturel immatériel de l’humanité. Pour conclure le dossier en bonne et due forme d’ici la fin du mois de mars courant, ce pays ne compte lésiner sur aucun moyen pour atteindre cet objectif. Même pas l’expertise a la source.
C’est la raison la présence au Cameroun depuis dimanche de Sidi Traoré, l’expert de la convention 2003 de l’Unesco, qui s’occupe du processus qu’à signé le pays de Paul Biya. En compagnie du directeur du bureau multisectoriel Unesco/ Afrique centrale. Avec les nationaux du Minac, qui en apprendront certainement lors des travaux de Foumban qui se tiennent depuis hier, cette synergie ouvrira une voie royale à ce patrimoine culturel du peuple Bamoun qui est un ensemble d’expressions et de rituels communautaires autour du pouvoir sacré du Nfon vers les cimes de l’histoire.
Le Ngouon est le premier élément dans ce registre que le Cameroun a engagé dans ce processus. Suivront dans la même veine, le Ngondo – culte des oracles de l’eau- du peuple Sawa ou encore le Mvet des Fang-Beti. La suite de tous les travaux et rencontres entrepris pour présenter un dossier en béton du Ngouon, se veut de renforcer les capacités des acteurs nationaux et du comité local d’organisation de ce processus. Afin qu’à date, le peuple Bamoun voit sa richesse culturelle exposée et accessible aux autres peuples du monde. Ce qui permettra au monde d’en savoir davantage sur ce Cameroun, Afrique en miniature qui fait des envieux à travers la planète toute entière. D’où la satisfaction du Sultan Roi des Bamoun pour cette attention accordée aux trésors de son peuple, tout en exprimant la gratitude du Cameroun vis à vis de l’Unesco quant aux dispositions prises pour la facilitation de leur dossier. Tout ceci augure de ce que les autres quatre éléments qui manquaient au dossier du Ngouon soient au rendez-vous, afin que ce patrimoine figure en bonne place dans le concert culturel au niveau mondial.
William MONAYONG