Aux militants du département du Nyong et Mfoumou, le Secrétaire général du Comité central du RDPC a prêché la cohésion et la vigilance.
Il est un peu plus de 21 heures ce dimanche 21 août 2011. L’ambiance surchauffée de la salle des fêtes du Cercle municipal d’Akonolinga contraste avec la fraicheur qui règne à l’extérieur. Les militants des 155 sous sections qui composent les sections du Nyong et Mfoumou Nord et Sud donnent de la voix.
Malgré les consignes du protocole qui avait précisé qu’il s’agissait d’une séance de travail restreinte et réservée aux responsables du parti à la base et à ceux de la campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales, les militantes et militants ont investi la salle de travail. La raison : ils n’avaient jamais eu l’honneur de recevoir le secrétaire général du Comité central du RDPC qui, en plus, est accompagné d’une forte délégation, dont une dizaine de membres du gouvernement.
Dans son mot de clôture, René Sadi se dit rassuré, au moment où il quitte Akonolinga, sur l’état de santé du RDPC se porte bien. Ce qui n’empêche pas le Secrétaire général du Comité central du RDPC de prescrire la cohésion au sein du parti et vigilance aux militants. « Que tous les présidents travaillent en synergie pour créer ou renforcer les comités de vigilance », recommande-t-il. Il est notamment question d’encadrer les populations en mettant à leur disposition des informations exactes, et collaborer avec les forces de l’ordre pour traquer les fauteurs de troubles.
Dehors, la pluie qui depuis peu s’est invitée à la fête, continue de s’abattre sur la ville. Elle que certains ont craint qu’elle perturbe l’accueil de la délégation du Comité central à Mengang en mi-journée. Tout comme elle était redoutée à la place des fêtes, prise d’assaut dès les premières lueurs de l’aube par des milliers de militantes et militants venus des arrondissements d’Akonolinga, Ayos, Endom, Kobdombo, Mengang et Nyakokombo.
Plus tôt dans la matinée, un orchestre qui a maintenu les populations en haleine toute la nuit, continue de donner de la voix. La fanfare de l’OJRDPC, l’école de balafons Richard Band de Zoétélé et les nombreux groupes de danse qui ont investi la place des fêtes ne se laissent pas compter. A côté de ce concert de décibels, les agents d’Elecam installés pour la circonstance sur l’esplanade du commissariat de sécurité publique de la ville font consciencieusement leur travail « Nous avons enregistré des dizaines de citoyens depuis hier », confie l’un d’eux. Pareil pour le marché témoin improvisé par les agents du ministère du Commerce, qui propose des régimes de plantain, de l’huile, du sel, du sucre, etc.Au moment où le cortège du secrétaire général du Comité central est annoncé, Pierre Sounga, le préfet du département du Nyong et Mfoumou, cache mal son enthousiasme à accueillir simultanément une dizaine de ministres en sa résidence.
A la place des fêtes, la chaleur de l’accueil n’a d’égal que la canicule qu’irradie un soleil au zénith. Première victime, un sexagénaire qui est rapidement évacué sur un brancard, et ensuite par une ambulance. « Il s’agissait juste d’un cas de fatigue », rassure plus tard un membre de la croix rouge. Heureusement, le comité d’organisation a pensé à tout. En plus, il n’y aura pas d’autre victime.
Youyous, bouquets de fleurs, accolades, hymne national, lecture du récépissé de déclaration de manifestation publique, etc., les choses sérieuses peuvent commencer dans ce grand meeting de restitution des résultats des opérations d’enregistrement sur les listes électorales par le comité départemental d’inscription(CDI).Feel at homeDans son mot de bienvenue, le maire d’Akonolinga remercie René Sadi d’avoir accepté de venir à Akonolinga. Ce d’autant que « c’est la première fois que le Secrétaire général du Comité central foule le sol du département du Nyong et Mfoumou ». Roger Ekoto lui demande ensuite de « feel at home », et assure que le président Biya sera voté à pus de 100% dans sa ville.Invite et optimisme tout de suite confirmés par Charly Junior, pour qui « au moins 90% des jeunes du département sont déjà inscrits sur les listes électorales ». Pour le représentant des présidents de l’OJRDPC, la jeunesse du Nyong et Mfoumou n’attend plus que le message de campagne du président Paul Biya, son choix, le seul choix pour un Cameroun émergeant à l’horizon 2035.Au chapitre des doléances justement, Philomène Etong Mve demandera, au nom des présidentes de section OFRDPC, qu’un quota soit arrêté, pour assurer la promotion des femmes du Nyong et Mfoumou aux postes de responsabilité aussi bien dans le parti que dans la haute administration.Prenant la parole au nom des patriarches, Ebogo Titus annonce toute de suite l’idée maîtresse de son propos : « Craignons d’oublier ». Citant les psaumes 78 (1-4) et 105, le patriarche, implore: « le Nyong et Mfoumou devrait craindre d’oublier ce que Paul Biya a fait pour lui ». Et de citer quelques réalisations : routes, écoles, centres de santé, nominations, etc.Les députés Georges Akamba Assembe et Roger Nkodo Dang en profitent pour dire leur attachement indéfectible aux idéaux de la République, et en direction de la personne qui les incarne. Virginité politiqueRobert Nkili remercie, le président de la République pour les mesures qu’il a bien voulu prendre, dont l’institution de la gratuité de l’établissement de la carte nationale d’identité, et qui a fortement contribué à la réalisation d’un « Taux d’inscription appréciable ». Des indices qui lui font dire que « Le Nyong et Mfoumou va récidiver, voire améliorer ses bons scores ».Ce qui n’est d’ailleurs pas une surprise pour ce département, puisque « Dès les origines du Renouveau, le Nyong et Mfoumou n’a jamais tangué. Il n’y a jamais eu des germes au sein du Nyong et Mfoumou ayant une voix discordante ou dissonante. Le Nyong et Mfoumou c’est le président Paul Biya. Il doit rester la propriété de celui-là qui est identifié au Nyong et Mfoumou », poursuit le ministre du Travail et de la sécurité sociale.
C’est sous un tonnerre d’applaudissements que le secrétaire général du Comité central du RDPC prend la parole. René Sadi se dit « comme un Kanga dans le Nyong », ému par l’accueil, impressionné par « La foule immense et débordante ». Le constat est froid : nous sommes dans l’un des foyers les plus ardents du RDPC. « Notre parti n’a absolument rien à craindre dans le Nyong et Mfoumou ».Comme un Kanga dans le NyongLes « Akonolinga » sont réputés en effet n’avoir qu’une parole. René Sadi se charge de leur rappeler que leur parole, ils l’on donnée, et est convaincu qu’ils la tiendront. Cela fait en effet 24 mois que les voix se lèvent pour réclamer la candidature du président Paul Biya, dont celle du Nyong et Mfoumou. Le rapport « succinct mais dense » produit par le ministre Nkili porte le SG à l’optimisme. « Les comités départemental, communaux, locaux et de proximité font du bon travail, je vous félicite », leur adresse-t-il.
Mais, loin de toute autoglorification, René Sadi se charge également de rappeler les enjeux de l’heure. Sur le plan national ceux-ci se déclinent en des défis de développement et de préservation des acquis sociopolitiques. Pour le cas du Nyong et Mfoumou et concernant particulièrement la consolidation des acquis politiques, le secrétaire général du Comité central a prêché concorde et cohésion dans les rangs du parti. Une invite à la responsabilité, la tolérance au respect des consignes de la hiérarchie.
Serge Williams Fotso