Quatre jours après le début de la campagne officielle pour l’élection présidentielle du 9 octobre prochain, les électeurs doivent se poser une question : où sont passés les candidats ?
On dirait qu’ils jouent pour l’instant au chat et à la souris. Aussi bien à la télévision, à la radio que sur les estrades des meetings, ils se font désirer. Leurs apparitions sont rares. Peut-être attendent-ils de sortir l’artillerie lourde lorsque le « candidat à (a)battre », c’est-à-dire Paul Biya, aura effectué sa première sortie. Erreur stratégique. Contrairement aux apparences, Paul Biya est déjà en campagne : à travers ses affiches, sa profession de foi. Paul Biya est déjà en campagne grâce à toutes les équipes qui se déploient progressivement sur le terrain pour quadriller le territoire national. Le maillage est impressionnant. Chaque quartier, village, commune, département ou région est passé au « peigne fin ». Au total, le candidat du RDPC mobilise plus de cinq mille personnes, unies et en ordre de bataille pour un seul objectif : le triomphe, le plébiscite de Paul Biya. Au-delà des programmes, du marketing et des discours, cet atout humain pèsera de tout son poids dans le résultat final. Sans triomphalisme ni forfanterie, sans outrecuidance ni mépris pour les autres candidats, l’on peut dire que Paul Biya a d’ores et déjà remporté la bataille de la ressource humaine. Or il n’y a de richesse que d’hommes.