Une réunion s’est déroulée le 29 novembre 2013 entre les ministres en charge des questions économiques et financières et les groupes parlementaires Rdpc au Sénat et à l’Assemblée nationale.
C’est le secrétaire général du comité central du Rdpc, Jean Nkuété, qui a présidé en personne la rencontre au siège du parti. Jean Nkuété et les parlementaires du Rdpc voulaient s’assurer de la cohérence des choix du gouvernement avec les engagements politiques de leur président national, le chef de l’Etat, Paul Biya.Les échanges qui sont devenus une tradition chaque fois qu’un important texte est déposé au parlement, visaient à favoriser une meilleure appropriation du projet de loi de finances pour l’année 2014, récemment soumis à l’examen du parlement.
Le secrétaire général du comité central a cependant tenu à signaler la particularité de celle-ci, qui réunit pour la première fois deux groupes parlementaires du Rdpc (Sénat et Assemblée nationale). D’où l’appel à la collaboration et à la cohésion entre les deux chambres. Jean Nkuété a par la suite appelé les parlementaires au respect de la discipline de groupe, dans leur mission d’accompagnement de l’activité gouvernementale. « Je ne doute pas de votre fidélité », a-t-il conclu, avant d’annoncer l’organisation prochaine de séminaires d’imprégnation à l’intention des parlementaires du parti.
Le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey, celui de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire Emmanuel Nganou Djoumessi et leurs ministres délégués respectifs, Pierre Titi et Yaouba Abdoulaye, n’ont pas caché leur disposition à coopérer avec les parlementaires pour l’accomplissement du projet politique des « grandes réalisations » du président Paul Biya.Dans son mot de bienvenue, le président du groupe parlementaire Rdpc à l’Assemblée nationale a, au nom de ses camarades ainsi que celui de son vis-à-vis du Sénat, déploré le dépôt tardif de cette loi. Retard qui n’est pas de nature à assurer un examen serein au sein des deux chambres du parlement. Jean Bernard Ndongo Essomba a néanmoins appelé ses collègues députés et tous les sénateurs à « jouer à fond [notre] partition et toute [notre] partition », afin d’assurer le rôle de contrôle des activités gouvernementales qui est le leur.La parole est ensuite revenue au ministre des Finances, pour la présentation de son rapport sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la nation. Alamine Ousmane Mey a tout d’abord présenté les évolutions récentes de l’économie mondiale et de la conjoncture nationale qui conditionnent largement l’exécution du budget 2013. Le Minfi a par la suite exposé les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014.L’économie mondiale, a dit le Minfi, est entrée dans une nouvelle période de transition. Globalement faible, la croissance s’affermit dans les pays avancés, ralentit dans les pays émergents, et demeure soutenue en Afrique subsaharienne. Partout, a déclaré Alamine Ousmane Mey, les risques de dégradation persistent.
En octobre dernier, le Fmi a estimé le taux de croissance de l’économie mondiale à 2,9% en 2013 et l’a projeté à 3,6% en 2014.Au Cameroun, après la reprise entamée il y a trois ans, l’activité économique se consolide. Le taux de croissance a été de 4,6% en 2012, contre 4,1% l’année précédente.
Quant aux perspectives macroéconomiques et budgétaires, le Minfi a annoncé une croissance du Pib, projeté à 4,8% en 2014.La séance de questions-réponses qui a suivi a permis une meilleure appropriation de la loi de finances et du projet de budget qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 3 312 milliards, en hausse de 2,3% par rapport à celui de l’année 2013.
Serge Williams Fotso