Contrairement aux allégations d’une certaine presse, les travaux de la commission de discipline du Comité central du RDPC se poursuivent sereinement.
Depuis quelques temps, une certaine presse se fait l’écho d’informations ( ?) selon lesquelles les travaux de la commission de discipline ad hoc du Comité central, créée en fin d’année dernière par le président national, Paul Biya, pour connaître des cas d’indiscipline relevés au sein du RDPC lors des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 seraient aux arrêts.
Les propagateurs de ces nouvelles avancent, pince sans rire, des raisons aussi farfelues les unes que les autres, pour justifier le blocage des travaux de la commission Musongue, l’une d’elles allant jusqu’à interroger la probité morale de ses membres. Pour d’autres, « Jean Nkuété dépassé par les événements aurait décidé de suspendre les travaux de cette commission ». Que non, affirme un membre de la commission ayant requis l’anonymat. Selon ce membre du Comité central, « ce qui déroute un peu les gens c’est que nous avons décidé de travailler en toute discrétion, et procéder de manière méthodique, là où ces derniers s’attendaient à des déclarations tonitruantes de la part des membres ». Et de poursuivre que « les travaux avancent sereinement, selon le chronogramme que nous nous étions fixés au début de nos travaux ». Un premier rapport a été acheminé à la hiérarchie, qui jugera de l’opportunité et du timing d’administration des sanctions.En fait, même si la commission ne s’est officiellement réunie que quatre fois, le président de la commission travaille pratiquement tous les jours avec ses rapporteurs, pour éplucher les dossiers dont ils ont été ou se sont saisis, car « c’est un travail qui demande un examen minutieux de tous les dossiers.
Il ne s’agit pas pour nous de prendre pour argent comptant les dénonciations et autres accusations qui nous parviennent. Nous procédons au recoupement et à la vérification de toutes les informations qui nous parviennent, avec le concours de la sous commission du contentieux que présidait le ministre Grégoire Owona pendant la campagne, ainsi que d’autres moyens que je ne tiens pas à divulguer ici. Il nous arrive même d’aller vérifier certaines informations sur le terrain », confie la source. Au stade actuel des informations puisées à bonne source, le journal L’Action est en mesure de révéler que la commission Musongue possède déjà des dossiers concernant les dix régions.
Il ne reste plus qu’à déterminer le calendrier des auditions en tenant compte notamment des critères géographiques et des contraintes financières liées aux déplacements. Le programme de travail de la commission, selon la même source, tient compte de tous les paramètres, à savoir l’urgence, la disponibilité des membres de la commission, celle des personnes à auditionner et l’environnement sociopolitique, pour ne citer que ceux-là. « Nous subissons d’énormes pressions aussi bien de la part de la presse qui est à l’affut des informations que de certains militants qui croient pouvoir nous influencer, mais nous sommes déterminés à garder notre calme et à travailler dans la plus grande discrétion », conclut notre source, sans pour autant lâcher le moindre détail quant aux noms des militants qui seraient « jugés », ou ceux qui exerceraient des pressions sur la commission.Silence radio également sur la date de la prochaine réunion de la commission ad hoc créée le 5 décembre 2014 qui, faut-il le rappeler, se réunit sur convocation de son président. Celle-ci comprend 17 membres de très haut rang dont trois vice-présidents, six membres et autant de rapporteurs, parmi lesquels, l’un des avocats du parti. C’est dire toute l’importance que le président national accorde à cette structure ad hoc. En tout cas, les concernés ne perdre rien à attendre.
Serge Williams Fotso