Il ne s’agit pas pour la hiérarchie d’empêcher certains militants d’être candidats à la base, mais d’assurer un bon encadrement des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base sur le terrain.
Il y a une semaine, le secrétaire général du Comité central s’indignait, dans un communiqué de presse rendu public par le secrétariat à la communication du parti, des démissions en cascade de responsables à divers niveaux, dans les commissions mises sur pied pour la supervision, la coordination, l’encadrement et le suivi du processus de renouvellement des bureaux des organes de base. Jean Nkuété relevait alors la désorganisation subie par ces instances du fait de ces départs intempestifs qui, parce que n’ayant pas souvent été portés à la connaissance du Comité central, ont parfois complètement vidé les commissions à différents endroits, les démissionnaires ayant plutôt opté d’aller briguer des postes dans les organes de base.
Même si ces démissions interviennent en application des dispositions diverses de la circulaire n°001/RDPC/PN du 27 juillet 2015 relative au renouvellement des bureaux des organes de base du RDPC et de ses organisations spécialisées, selon lesquelles « nul ne peut être membre d’une Commission électorale s’il est candidat à un poste dans un organe de base », le préjudice qu’elles font subir au parti sur le terrain n’en demeure pas moins grand. Ayant vu partir à tour de rôle, leur président, l’ensemble des vice-présidents et des chargés de mission dans les conditions ci-dessus, certaines commissions ont été complètement paralysées, et donc incapables de conduire les opérations de renouvellement, parce que décapitées.
En plus, les « démissionnaires » n’ont que rarement pris la peine d’en référer préalablement au Comité central non seulement comme l’exige le parallélisme des procédures, mais aussi pour permettre à l’administration du parti de prendre les mesures nécessaires pour anticiper sur ces démissions en désignant au préalable leurs remplaçants. Toutes choses qui empêcheraient la paralysie des commissions sur le terrain.
Il était donc temps que l’organe administratif du Rdpc, qui par ailleurs est garant du succès de l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base, prenne ses responsabilités en attirant l’attention sur ces dérives qui avaient déjà tendance à se généraliser sur le terrain, et en rappelant les uns et les autres à l’orthodoxie.
En clair, Jean Nkuété qui, par souci de transparence dans la conduite des opérations de renouvellement, veille à ce que personne sur le terrain ne se retrouve à la fois juge et parti, dit : oui pour la démission préalable de ceux des responsables et membres des commissions qui souhaitent briguer des postes à la base. Mais que cela se passe dans les règles de l’art ; dans le strict respect des procédures, pour le plus grand intérêt du parti. Rien à voir donc avec l’intention prêtée au Comité central, aussi bien dans la presse que dans les chaumières, de vouloir empêcher qu’une catégorie de militants exprime ses ambitions à la base.
LCA