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La reptation ou l’envol :

Les voyages forment la jeunesse, dit un adage populaire. On serait tenté d’ajouter même les adultes à condition qu’ils observent autour d’eux et tirent des leçons de ces observations. 

Au détour d’un passage et d’un voyage via l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, voilà le voyageur inspiré par tous ces avions en activité pour les uns et cloués au sol, pour les autres. Et l’esprit commence à gambader et à gamberger dans tous les sens. Et notre voyageur de se souvenir que tous les aéronefs de la flotte présidentielle camerounaise ont toujours porté des noms…d’oiseaux. Il y eut le Pélican, l’Hirondelle et l’Albatros de sinistre mémoire. 
Une telle constance dans la dénomination des avions ne peut pas relever du hasard. La référence systématique à l’ornithologie doit bien avoir un sens et une signification. Et le voyageur se surprend en train de rêver et de rêvasser. Et si ces noms de baptême contenaient un message subliminal? Du genre: prenez de l’altitude et de la hauteur en toutes circonstances.
Les lois de la gravité nous enseignent que tout corps est toujours attiré vers le bas. Et s’agissant des êtres humains, s’il ne s’élève pas moralement et spirituellement, il court le risque de la reptation.Une dizaine de jours après le réaménagement du gouvernement Camerounais, prenons le courage de dire et d’écrire que la nouvelle équipe à le choix entre la reptation ou l’envol.
La reptation, à l’instar du serpent perfide et venimeux qui attend la moindre occasion pour injecter son venin, c’est de succomber aux sirènes de la corruption, des détournements des deniers publics et autres indélicatesses ou prévarications.La reptation c’est de réussir le tour de force de clouer au sol un avion au nom prédestiné…d’Albatros. En un mot la reptation consiste à transformer un volatile en reptile incapable de décoller. Ahmadou Ahidjo avait eu plus de chance. Sous son pilotage le Pélican et l’Hirondelle avaient pris leur envol et planèrent dans les airs. Sous Paul Biya on sait ce qu’il advenu de l’Albatros. La leçon doit être méditée. 
On ne peut que souhaiter à la nouvelle équipe gouvernementale de planer en haute altitude, de transcender les basses et misérables autant que méprisables considérations matérielles et matérialistes au profit d’un idéal supérieur qui est l’intérêt général du Cameroun et des Camerounais. Ils doivent pour ce faire s’inspirer de l’exemple de Paul Biya le pilote de l’aéronef Cameroun. Sous son commandement même l’Albatros bien que défectueux ne s’est pas écrasé.
L’envol ou le décollage pour cette nouvelle équipe signifie servir et non se servir ou asservir.

CMZ

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