Après une semaine de campagne, et après que les nouveaux prophètes autoproclamés du Cameroun aient voulu enfin dévoiler leurs programmes économiques, les citoyens n’ont pas encore fini de s’inquiéter, de s’étonner et de s’angoisser.
D’abord l’inquiétude. Tous ou presque ont, maladroitement pour les uns et habilement pour les plus futés, copié le programme économique du candidat du RDPC. Certains ont dû réajuster leurs affiches et leurs messages de campagne dès le moment où la profession de foi, le livre-programme « Pour le liberalisme Communautaire » du Président Paul Biya et les différents documents du RDPC ont été mis sur la place publique. Rien donc de nouveau sous le soleil, sinon de pâles et viles copies. Entre la lutte contre la corruption, la transformation de l’économie, les moyens accrus à octroyer au secteur de l’agriculture, le développement des infrastructures routières, éducatives, sanitaires ou énergétiques, l’industrialisation et toutes autres accommodations pour les facilitations à accorder aux investisseurs, on ne trouve rien de plus solide, de plus pertinent ou de plus crédible que le programme du candidat du RDPC.
L’étonnement et l’angoisse, ensuite : comment donc comprendre que des hommes disant détenir des recettes magiques pour le Cameroun s’empressent-ils simplement à vouloir imiter, jusqu’à la falsification, ce qui est déjà entrain d’être mis en œuvre ? Des pans entiers du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), patiemment élaboré et négocié par le gouvernement, est simplement repris sous les formes multiples, parfois simplistes. Or ce document élaboré avec la participation de tous avaient fait l’objet d’une large diffusion. Il n’est donc pas étonnant que le commun des camerounais découvre à travers les propositions des adversaires du Rdpc, la supercherie, sinon la tricherie pure et simple.
Au regard de ces embrouilles de programmes et projets mal ficelés, l’on se rend compte que cette campagne pour les adversaires du Rdpc se transforme en foire à la démagogie ; la parole revenant à celui qui va le plus dénigrer, insulter, mentir et tromper les électeurs. Car, devant la complexité des problèmes de développement, l’économie est un enjeu majeur que tout homme politique devrait prendre au sérieux. C’est un aspect essentiel et le fondement du bien-être et de la prospérité des camerounais.
Les réalisations actuelles du Renouveau, l’investissement massif dans les secteurs de l’éducation et de la santé, la mise en route des secteurs spécifiques comme l’énergie et l’approvisionnement en eau potable participent de cette recherche constante du bien-être des populations. Les barrages de Lom Pangar, de Mekin ou de Memve’ele ont accru l’offre en énergie d’environ 40%, en même temps que la fourniture en eau connait une amélioration de 55% en moins de cinq ans ! La production et la commercialisation du gaz liquéfié sont un réel soulagement pour les ménages qui ne se plaignent plus de pénuries. Avec huit universités publiques, des établissements publics de formations privées, Avec 5 écoles normales, plus de 400 lycées et collèges, environ 22000 établissements publics d’enseignement primaires, les acquis sont nombreux.
Et c’est sur ce bilan élogieux que le candidat du Rdpc se projette dans l’avenir, avec une force de propositions et de projets crédibles. IL s’agit de démontrer qu’avec la volonté, la persévérance et l’audace, il y’a de nouveaux objectifs de croissance pour les 7 prochaines années, avec une programmation fondée sur les insuffisances, la correction des erreurs du passé et le choix des options stratégiques. C’est cet ensemble de mesures et des projections sur l’avenir qui donnent de l’espoir aux jeunes. Paul Biya n’est pas un magicien. Mais sa maitrise des paramètres, son appréciation des faits, sa profonde connaissance des rouages économiques, le choix des hommes pour porter et produire une planification pragmatique qui créera d’avantage de croissance et d’emplois, Paul Biya va installer durablement le pays dans l’atteinte des objectifs de l’émergence à l’échéance fixée en 2035.Pour les apprenants, il est encore temps d’apprendre et de bien comprendre.
Benjamin LIPAWING