Le président de la Sous-commission du contentieux de la grande Commission nationale de coordination de la campagne électorale du Rdpc pour le candidat Paul Biya, revient sur l’agenda de cette instance.
L’Action : Monsieur le Président, à présent que le scrutin est passé, qu’est-ce qui a été fait jusqu’ici dans votre structure ?
Grégoire Owona : Comme vous le dites, jusqu’ici nous avons d’abord travaillé pour le contentieux pré-électoral, où vous savez que nous avons eu deux recours qui ont été rejetés. Entre autre l’un qui portait sur le nom du Président candidat. Ensuite pour la journée électorale qui s’est passée plutôt de façon très calme, nous avons travaillé. Je voudrais dire que durant toute la période de la campagne électorale, une permanence a été mise en place au niveau du siège. Au-delà des recommandations que nous avions élaborées pour nos équipes sur le terrain, qui devaient être assistées par un avocat et un huissier dans chaque région, nous avons mis en place une permanence composée de juristes de haut niveau et de grands avocats durant toute la campagne au niveau du siège. Depuis ce matin (hier, Ndlr), nous avons reçu déjà une douzaine de requêtes qui nous ont été transmises par le Conseil constitutionnel que nous sommes en train d’étudier. Ce sont des recours qui portent sur divers sujets, parfois n’ayant aucun lien avec l’élection. Les documents sont disponibles pour le vérifier. Il semble qu’il y aura encore d’autres recours dans la journée. Nous avons jusqu’à demain (ce mercredi, Ndlr), pour y répondre.
Au vu de ce qui se passe sur le terrain, le Rdpc n’a pas à s’en faire jusque-là ?
Pour le moment, les recours que nous avons reçus, nus pensons d’ailleurs que ceux qui les ont adressés n’ ont pas la qualité de les adresser. Donc, nous restons très sereins. Je voudrais dire que pour le moment, et compte tenu des délais, nous ne pouvons pas parler des recours que le Rdpc serait amené à déposer. Puisque nous attendons encore ce qui viendra du terrain. Et s’il y a des choses qui nécessitent que nous fassions des recours, nous allons les faire. Compte tenu des déclarations des candidats entendues par-ci ou par-là, on est en droit de s’attendre à davantage de recours encore aujourd’hui (hier, Ndlr).
Quid de la suite du travail au sein de la sous-commission dont vous avez la charge ?
La suite c’est que nous examinions les recours qui nous sont transmis, nous élaborons les réponses adéquates et nous les déposerons dès demain (ce mercredi 10 octobre 2018, Ndlr) dans les délais légaux requis et une fois déposés, il restera au Conseil constitutionnel de faire son travail et de fixer le jour de l’audience pour vider tous ces contentieux en audience publique, afin que les résultats soient proclamés au plus tard le 22 octobre.
On imagine que l’ensemble des militantes et militants du Rdpc, ainsi que les partis alliés et les supporters du candidat Paul Biya sont toute ouïe du côté de votre sous-commission.Quel est message que vous leur adressez ?
Le message que nous adressons à nos militants et même à notre candidat est que si toutes les recommandations qui avaient été faites, tant par le Président national lui-même que par le Secrétaire général du Comité central du Rdpc étaient respectées, nous ne devrions avoir aucun problème, nous ne devrions rien avoir à nous reprocher non plus. Cela signifie que nos troupes doivent garder toute leur sérénité pour le moment, aucun recours au moment où vous venez vers nous ne nous semble embarrassant. Donc confiance et sérénité.