Telle une avalanche, les événements, les uns aussi surprenants que les autres, se succèdent à un rythme infernal sur notre pays, déroutant même les futurologues et polémologues les plus avisés.
Pendant qu’on en est au quotidien à gérer les troubles dans les régions anglophones causées par des bandes terroristes, au rythmes des enlèvements, des incendies criminels et des destructions et assassinats des civiles et des forces de maintien de la paix ; pendant que les meurtriers de Boko Haram à l’Extrême-nord, malgré leur défaite continuent d’endeuiller des familles, voici venu le temps du cynisme, de la délation, du dénigrement et des vaines récriminations. Cinq mois après une élection présidentielle que tous les observateurs ont saluée comme juste, libre et transparent, un candidat malheureux continue de réclamer bruyamment sa victoire, au rythme des casses, des destructions et de basculement du débat dans l’ethnicisme et le communautarisme. A cela, il faut ajouter pour le déplorer, l’intrusion malhonnête et pernicieuse des hommes politiques étrangers, des Ong et des médias qui dénigrent, insultent, dénaturent les faits et livrent à la vindicte populaire les institutions républicaines et les hommes qui les incarnent.
Les hordes de hors la loi brulent des hôpitaux et des écoles, infligent des sévices aux populations, procèdent à des enlèvements d’enfants et de femmes, attaquent des convois des officiels, défient publiquement les autorités et les institutions de la République, tout cela semble normal. A peine quelques vagues d’indignation et le tout retombe dans un épais et lourd silence.
Ces faits, graves, menaçants et préoccupants, les uns les autres et dont les auteurs sont conscients de leurs effets néfastes sur le climat socio-politique et des affaires, visent à hypothéquer et à ruiner tous les efforts consentis par le Président Paul Biya. La trajectoire qu’il a tracée à travers son projet de société massivement approuvé le 07 octobre dernier, ne sied certainement pas aux hommes et aux organisations dont l’ambition est de maintenir ce pays à l’état de dépendance permanente. Tout est bon pour contrarier ce fabuleux destin : calomnie du pays et de ses dirigeants, travestissement des faits et des événements, encouragement à la sédition et au désordre, soutien direct ou implicite à tous ceux qui défient l’autorité de l’Etat, menaces et chantages de toutes sortes…
On connait les motivations et les ambitions de tous ceux-là qui, au regard des perspectives heureuses de notre pays, veulent tout mettre en œuvre pour que rien de durable ne soit entrepris, semant le doute dans l’esprit des citoyens qui, légitimement, aspirent à plus de bien être, de paix et de progrès. Tout y passe : fausse accusation, mensonge, insultes, diatribes anti-régime et autres insanités.
Pris dans sa globalité par des hommes de mauvaise foi, le Cameroun ressemble à une vaste prison à ciel ouvert, un enfer pour ses habitants qui n’ont le choix qu’entre la révolte/sécession, la prison ou l’exil. Ce qui, évidemment est faux. Il n’y a pas qu’un seul parti politique, dont les dirigeants, pris dans leurs turpitudes, sont à Kondengui. Plus de deux cents autres partis politiques exercent librement leurs activités sans interférence aucune de l’administration. Ceux-ci, à travers des meetings et des réunions, s’activent à faire inscrire leurs militants sur les listes électorales, en vue des échéances électorales annoncées cette année. Des ONG et des associations de la société civile continuent, librement, à mener leurs activités, les syndicats, menaçants, poussent le gouvernement à des dures et enrichissantes négociations, sans que nul ne soit inquiété… On peut ainsi multiplier à l’infini des exemples qui illustrent qu’en dépit de tout, le pays fonctionne, avance et s’inscrit dans le sens du progrès.
A l’instar du reste du pays, le RDPC, lui aussi fonctionne normalement. Les directives et circulaires sont fréquemment envoyées aux cadres et militants du parti. La base, régulièrement, reçoit des instructions et se sent suivie et encadrée. Le secrétariat général instruit, organise et diligente les hautes instructions du Président National. Jean Nkuété, dans sa posture de chef d’orchestre, initie et planifie des actions, en étroite coordination avec les hauts cadres tous dévoués à la cause du parti.
D’où la question qu’il convient de se poser : Où est donc l’apocalypse tant chantée et scandée dans d’obscures chapelles politiques et les antichambres de certaines chancelleries ? Au rythme ou fonctionne le pays le naufrage que certains appellent de tous leurs vœux n’aura pas lieu. La guerre tribale non plus ! L’hostilité brutale et frontale de certains milieux financiers, économiques et politiques à l’encontre de notre pays, aussi absurde et sordide soit-elle, semble plutôt souder un peuple autour de ses dirigeants qui, à leur tour, ne ménagent aucun effort pour trouver des solutions justes aux angoisses et préoccupations quotidiennes des citoyens. C’est la foi en ce pays qui est à la base de l’indéniable volonté du peuple à rester uni face à tant d’adversité. Chacun devrait le comprendre ainsi.
Benjamin LIPAWING