Les nouvelles et les images en provenance de la section RDPC du Dja et Lobo 1 à Sangmelima ne sont guère rassurantes.
Des divergences de vues aussi floues que lointaines entre des membres du bureau de la section RDPC et ceux de la délégation permanente départementale seraient à l’origine des tensions actuelles dont l’écho et l’impact vont au-delà de ce département qui a l’insigne honneur et la particularité d’avoir vu naître Paul Biya, le Président national du RDPC. Des chaînes de télé et les réseaux sociaux ont abondamment relayé cette actualité sous des angles et des prismes qui dissimulent mal le parti pris et les desseins inavoués. Nous nous refusons de joindre notre voix à celle de ces loups qui hurlent fort pour dénoncer, accuser et stigmatiser.
Il nous suffit de rappeler que le Dja et Lobo est le fief de tous les fiefs, le bastion de tous les bastions, le socle de tous les socles, la citadelle de toutes les citadelles, la forteresse de toutes les forteresses au sein du RDPC. Solide, inexpugnable, granitique et imprenable, ainsi est apparue cette circonscription depuis des décennies, trustant les premières places au classement à chaque scrutin. Dans le dispositif du RDPC, le Dja et Lobo constitue assurément le cœur du réacteur. Aussi, pour tout militant digne de ce nom, voir une section pilote de ce département se livrer négativement sur la place publique relève-t-il d’un… crève-cœur.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, la situation de ce département ne peut laisser aucun militant indifférent. En attendant que les instances compétentes du Parti fassent leur travail conformément aux textes et aux traditions en matière de règlement et d’apaisement des conflits, les responsables locaux à tous les niveaux sont appelés au discernement, à la tolérance et à la discipline. Au moment où le Parti est sur tous les fronts, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, il n’a nullement besoin de ce foyer de tension supplémentaire, de surcroît en plein cœur du réacteur, d’où devraient venir l’impulsion et l’exemple.
La situation actuelle dans la section du Dja et Lobo 1 montre qu’en politique rien n’est définitivement acquis et qu’on n’est jamais à l’abri d’un pépin, d’un faux pas, d’un incident ou d’un accident de parcours. Certes il n’y a pas encore le feu dans la maison mais il vaut mieux étouffer très rapidement les étincelles qui se signalent çà et là. C’est au prix de la raison, de la tolérance et de la transcendance que le Dja et Lobo restera le fief de toujours, le bastion imprenable, le socle granitique, la forteresse inexpugnable, la citadelle inviolable. Si les militants et les responsables locaux sont incapables de taire leurs querelles personnelles, qu’ils le fassent au moins pour l’intérêt supérieur du Parti et pour le plus célèbre des militants de ce département: Paul Biya.