En dépit des années et des épreuves, le Renouveau reste viscéralement attaché à ces valeurs qui garantissent la gouvernance tout en privilégiant l’intérêt de tous.
En campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2004 dans le département de la Lekié, le chef de l’Etat et candidat naturel du Rdpc avait annoncé que ceux qui prenaient des libertés avec la fortune publique allaient rendre gorge. Que n’a-t-on pas entendu après cette sortie de Paul Biya ? Si ceux qui connaissent bien l’homme savaient que la foudre finirait par s’abattre sur les compatriotes ainsi visés, les contempteurs du régime ont, à coup de railleries et de quolibets, tôt fait de ranger ces propos dans le registre de simples promesses électorales qui n’engageraient que ceux qui y croient. Ils s’en mordent amèrement les doigts aujourd’hui.
Le déclenchement de l’opération Epervier qui s’en est suivie avec l’interpellation de plusieurs collaborateurs du président de la République et d’autres hauts commis de l’Etat, est venu rappeler à tous que l’Homme du 6 novembre 1982 avait placé son magistère sous le signe de la rigueur et de la moralisation et que cela n’avait pas changé d’un iota, malgré les années et l’adversité à laquelle sa présidence a fait face dès ses premiers mois. Paradoxalement, ceux qui pouffaient de rire à l’annonce de cette opération, ont entrepris de la qualifier d’acte d’épuration politique, sans jamais réussir à entamer la détermination du chef de l’Etat.
Même si le nombre d’interpellations semble avoir diminué ces dernières années, rien n’a en fait changé ; comme le félin, le Président veille au grain sans tambour ni trompette et est prêt à frapper à tout moment. On l’a encore constaté il y a deux ans avec l’interpellation de deux ministres les plus en vue qui demeurent en prison et sont appelés à répondre de faits de détournements des deniers publics. Preuve s’il en était, qu’il ne s’agit qu’une opération de salubrité publique, le nombre de gestionnaires indélicats de la fortune publique a diminué au fil du temps ; la peur du gendarme assurément.
En instruisant les enquêtes en cours sur la gestion des fonds Covid par les membres du gouvernement, Paul Biya reste et demeure en phase avec lui-même. Le Cameroun étant un Etat de droit, tous les responsables concernés ont la latitude de justifier l’emploi des fonds mis à leur disposition mais qui restaient logés au ministère des Finances. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les explications convainquent les fins limiers commis à ces enquêtes qui passionnent tous les pays. Les coupables feront face à la rigueur des sanctions du chef de l’Etat et se rendront compte que Paul Biya reste l’homme de la gouvernance.
Claude MPOGUE