Site Web Officiel du Journal L'Action
Le Parti

L’Année 2022 du RDPC : En roue libre, mais…

En principe libre de toute consultation électorale cette année, le parti de Paul Biya devra pourtant relever de nombreux défis, s’il entend garder et jouir de sa position de leader incontesté du paysage politique camerounais.

Ayant achevé l’année 2021 sur le succès retentissant qu’a connue l’opération de renouvellement des bureaux de ses organes de base ainsi que ceux de ses organisations spécialisées, le Rdpc, selon de nombreux observateurs avertis, devrait logiquement boucler la boucle de la revitalisation de ses structures par un petit coup de pinceau au sommet ; sur ses structures dirigeantes, à savoir le Comité Central et le Bureau politique. Ce qui, selon les dispositions de ses textes organiques, passerait par un Congrès ordinaire. Normal, pourrait-on dire, si l’on s’en tient aux statuts du parti de Paul Biya, qui prévoient notamment en leur article 18 alinéa 2 que le congrès « se tient tous les cinq ans ». Or, en raison de certains impondérables, ces importantes assises ne se sont plus tenues depuis le Congrès ordinaire de septembre 2011. On se souvient que conformément à ce même alinéa 2 qui prescrit que « cette période peut être abrégée ou prorogée par le Bureau politique », en cas de nécessité, le 3 novembre 2016, une réunion du Bureau politique avait débouché sur quatre résolutions importantes. La première prorogeait la période de la tenue du Congrès du Rdpc, alors que les trois autres prorogeaient les mandats respectifs de son Président national ; des membres du Comité central et du Bureau politique ; et celui des membres des Bureaux nationaux de l’Ofrdpc et de l’Ojrdpc. Qu’en sera-t-il dans les prochains mois ? Difficile de le dire. Car si ajouté au contexte sanitaire qui prévaut, les obstacles (sécuritaire, économique, etc.) qui avaient empêché la tenue de ces assises il y a cinq ans ne sont toujours pas levés, il n’y a pas péril en la demeure, puisqu’il existe de nombreux mécanismes de substitution, et qui permettront toujours de « définir l’orientation politique, économique, sociale et culturelle ainsi que le cadre général de l’action du Parti », comme le prescrivent les statuts (art 18,1).
Mais, entre-temps, une chose est sure, les militantes et militants du Rdpc ne se tourneront pas les pouces. Car comme par le passé, ils devront contribuer à l’accompagnement de l’action gouvernementale. Cet accompagnement passe par de nombreux défis notamment sanitaire, sécuritaire, économique, social culturel et politique. Le Rdpc en sa qualité de parti majoritaire et responsable, sait pertinemment que ces défis s’adressent à lui au premier chef. Lui qui a à cœur d’apporter sa contribution à la construction d’un Cameroun prospère. C’est à ce titre d’ailleurs que le secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, ne loupe aucune occasion pour rappeler au peuple de militants le rôle qui est le leur dans l’atteinte des objectifs fixés par le chef de l’Etat.

Défi sanitaire
Dans son message de fin d’année le 31 janvier 2021, le président de la République, Paul Biya part du constat selon lequel cette année encore, la pandémie du coronavirus aura été, partout dans le monde, l’un des principaux sujets de préoccupation. Le chef de l’Etat, Président national du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc), dit ensuite sa détermination à veiller à ce que « ce qui doit être fait pour freiner sa propagation dans notre pays le soit effectivement ». Et d’indiquer sa stratégie pour y parvenir : « il est par conséquent impératif de ne pas baisser la garde et de continuer à respecter les règles d’hygiène et les mesures barrières, telles que le port du masque dans tous les lieux publics ou la distanciation physique (…) C’est la raison pour laquelle je demande à tous et à chacun de se faire vacciner, et de ne pas prêter le flanc aux conjectures complotistes qui foisonnent sur les réseaux sociaux, concernant le vaccin contre le corona virus ».
Une thèse du complot qui est d’ailleurs allée grandissante au fur et à mesure que l’on s’approchait de la date de la Can 2021 que le Cameroun abritera à partir de dimanche prochain et ce jusqu’au 6 février 2022.

Défi sécuritaire
S’agissant de ce défi évoqué par le président Paul Biya, et qui s’impose en raison du contexte chaotique qui prévaut notamment dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et dans une moindre mesure dans les régions de l’Extrême-nord et de l’Est, il est question de rappeler les vertus cardinales du vivre ensemble, gage d’un Cameroun meilleur. « Dans ce combat contre le terrorisme, nous entendons rallier un large éventail d’Etats partenaires, en déconstruisant les contrevérités sur la situation des droits de l’homme dans notre pays », annonce le chef de l’Etat. A cet effet, Jean Nkuété n’a eu de cesse de rappeler le rôle de chaque militant dans l’atteinte de ce noble objectif. On se souvient notamment d’un de ses communiqués il y a quelques années, dans lequel le Secrétaire général du Comité central rappelait la priorisation de la paix dans l’agenda du président de la République pour solliciter le soutien sans équivoque de tous les compatriotes et des amis du Cameroun. Une invite donc aux militantes, militants et sympathisants du Rdpc à s’associer aux actions engagées par le chef de l’Etat pour la restauration d’une paix durable dans notre pays.

Défis économique et social
Le chef de l’Etat a prescrit des efforts pour demeurer sur la trajectoire de l’émergence. Notamment en confortant le taux de croissance. Paul Biya demande pour cela aux militants de son parti et aux Camerounais en général de s’atteler à réduire les importations et à accroître le volume de leurs exportations, en augmentant la production locale. « Il nous appartient de créer les conditions d’une croissance plus forte, durable, inclusive et génératrice d’emplois », prescrit le Président national du Rdpc. Une situation qui permettrait alors d’envisager avec optimisme une relance économique et un relèvement du taux de croissance à 4,2%, contre 3,6% en 2021. Le Rdpc, en tant que parti de développement, ne déroge pas à la règle. Lui qui dispose de tout un Secrétariat aux affaires économiques, sociales et à l’emploi que dirigent Jean Nkuété et Joseph Dion Ngute, pour apporter tout l’appui nécessaire au gouvernement dans la mise en œuvre de la politique du président de la République et Président national du Rdpc, Paul Biya.
Comme l’énoncent les thèses 21 et 22 de la charte du Parti, l’on s’attend à ce qu’en 2022, le Rdpc contribue, comme cela a d’ailleurs toujours été le cas, « à la promotion des activités économiques initiées et dirigées par des nationaux dans le cadre des lois et des règlements de la République. Ainsi qu’à la recherche, l’acquisition et l’adaptation des techniques susceptibles d’accélérer le développement économique du Cameroun ». Tout comme, et cela ne fait l’ombre d’aucun doute, Jean Nkuété et son équipe s’attèleront au développement social et au bien-être des Camerounais, à l’amélioration de la qualité de la vie tant dans les zones rurales dans le cadre des communautés villageoises que les militants de base et autres élites du Rdpc ont de tout temps initiés sur le terrain, en respect des dispositions de la thèse 24 de ladite charte.

Défi politique
Maintenir le flambeau ardent à travers la tenue régulière des rencontres statutaires reste à n’en point douter le défi majeur de tous les responsables des structures de base du Rdpc qui auront à cœur de montrer de quoi ils sont capables (surtout ceux nouvellement entrés en fonction). Ils devront par exemple encourager leurs militants à participer activement à la campagne d’inscription sur les listes électorales, qui vient d’être ouverte par Elections Cameroon. Par ailleurs, conscient de son rôle d’accompagnateur de l’action gouvernementale, en 2022, le Rdpc compte se donner les moyens de participer de la meilleure des manières à la construction du Cameroun. Cela passe une contribution efficace à la mise en place des lois et règlements devant régir la vie de la nation, d’une part, et la gestion efficiente des collectivités territoriales décentralisées, de manière à assurer un cadre de vie meilleur aux Camerounais, d’autre part. Il s’agit donc de raviver la flamme militante au sein de la grande famille du Rdpc, de donner le souffle aux militants dans les 377 sections Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc sur le territoire national (360) et à l’extérieur (17), afin de mieux accompagner ses élus dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen et de gardien du bien commun. Car prévient le président de la République et Président national du Rdpc, « Tous ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite, en assumeront les conséquences devant les juridictions compétentes ». A bon entendeur…

La Rédaction

Articles liés