Ces institutions créées par le Président Paul Biya en fin d’année dernière à Bertoua, Ebolowa et Garoua, sont fixées sur leurs formes.
On pouvait bien assimiler ces universités à cet enfant du chanteur Cirage qui, à peine sorti du ventre, avait déjà la barbe. Au grand étonnement de son géniteur et des membres de la famille et des voisins. En fait, avant le décret portant leur création, le ministère de l’Enseignement supérieur avait tout anticipé. Notamment, avec la création de certains établissements, certes des annexes de certaines universités, mais qui en réalité étaient le début de l’enfantement. En effet, les Facultés des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II à Garoua créées en 2015 et Bertoua en 2014, l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique de l’Université de Yaoundé I à Ebolowa, l’Ecole normale supérieure de Bertoua qui a vu le jour en janvier 2018, etc., ont démontré la volonté du chef de l’Etat camerounais de pallier cette insuffisance en terme de gouvernance infrastructurelle dans l’enseignement supérieur.
Le même étonnement était perceptible ce lundi 31 janvier 2022 chez la communauté universitaire et les hommes et femmes de médias, venus nombreux à la présentation techniques des prototypes de ces nouvelles universités d’Etat. En présence du ministre d’Etat, en charge de l’Enseignement supérieur, et chancelier des ordres académiques, le Pr. Jacques Fame Ndongo, Un boum infrastructurel avec des équipements de dernière technologie prévus qui ne manquera certainement pas d’apporter une plus-value dans le système universitaire camerounais.
En attendant que les responsables et le personnel administratif soient nommés dans les prochains jours, eux qui auront la mission d’arrimer ces universités aux normes numériques dans les brefs délais, l’on retient que cet investissement connaîtra son apogée dans cinq ans. Mais dans l’immédiat, seule la construction du bloc administratif sera achevée en fin 2022 ou en janvier 2023, tout au plus. En tout cas, les ingénieurs en charge de ces travaux disposent de 12 mois pour livrer les ouvrages. Tout comme certains nouveaux établissements qui les composent et nouvellement créés vont ouvrir leurs portes entre octobre et novembre 2022 pour le compte de l’année académique 2022-2023. C’est le cas de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de Sangmelima. S’agissant du personnel enseignant, il sera procédé à un recrutement spécial autorisé par les services du Premier-ministre. Sans oublier que le système actuel permet la mobilité des enseignants entre les universités, qui selon le Pr. Jacques Fame Ndongo : « sont d’abord des enseignants des universités avant tout, et non des enseignants d’une université ».
William MONAYONG
