Initiée par l’Association des communes forestières du Cameroun et financé par l’Union européenne à hauteur de 1 180 722 600Fcfa, les résultats des 48 premiers mois sont au-delà des attentes.
Pour répondre aux défis des changements climatiques, l’Association des communes forestières du Cameroun (Acfcam) a choisi le reboisement principalement, dans les zones de savane et dans quelques zones de transition. C’est ainsi que le développement de 1400 ha de plantation en vue de restaurer les écosystèmes forestiers dans les communes des zones de savane sèche a été mis sur pied. Au total, 18 communes du Cameroun sont impliquées dans ce projet de reboisement et de restauration de 1400 hectares de plantation, dont 1000 ha dans les communes du Nord et de l’Extrême-nord et 400 ha dans les zones dégradées de transition écologique. Débuté en décembre 2018, le projet évalué lors d’un point de presse le 05 octobre 2022 à Yaoundé, a donné des résultats très satisfaisants.
En effet, sur les 1000 ha de plantations forestières attendus sur quatre ans dans la zone de savane sèche, 3456 ha de plantation sont réalisées à date pour un surplus de 2056 ha. Dans les zones de transition quant-à elle, 496 ha sont réalisés et en croissance sur les 400 ha de plantation forestière prévus, dont 96 ha de plus. Dans l’un et l’autre cas, le taux de réussite des plants dans ces champs est estimé à plus de 70% et il sera évalué en fin 2022. Selon les experts, « le taux de plantation a anticipé ces pertes pour garantir le dépassement des minima qui sera supérieur à 70% ».
Richard Zengle Ntouh, président de l’Acfcam n’a pas manqué d’exprimer sa fierté face à ces résultats. « Je suis un président très satisfait du résultat de ce qui a été fait pendant toutes ces années, c’est la raison pour laquelle, nous avons voulu les présenter à la presse, afin que la communauté nationale et même internationale soit au courant du travail fantastique que les communes forestières ont pu effectuer grâce à la collaboration avec l’Union européenne ».
Le projet a permis entre autres de promouvoir l’amélioration de la gouvernance, de la gestion durable des ressources naturelles en milieu forestier au Cameroun, de renforcer les capacités institutionnelles et techniques des communes, de développer le marché du bois domestique dans l’économie formelle à partir des sources de bois d’origine légale, etc. Relevons que l’Union européenne a servi de levier au niveau local pour la mobilisation des communes et des communautés. Ces dernières se sont donc beaucoup impliquées dans la mise en terre et l’entretien des plants. Aujourd’hui, 1 048385 plants sont mis en terre pour une main d’œuvre mobilisée cumulée estimée à 14645 personnes. Les espèces plantées sont en majorité l’anacardier, le neem, le cassia siamea, le gmélina, les agrumes, etc. Pour Richard Zengle Ntouh, le travail continue étant donné qu’un projet ne s’arrête que lorsque la problématique est résorbée. « La problématique climatique n’est pas résorbée. L-Acfcam a demandé aux communes concernées de s’approprier d’abord le projet », a-t-il expliqué.
Line TANKE