L’un a honoré son membre titulaire du Comité central et l’autre a exprimé la reconnaissance de la nation à travers l’acte du président de la République.
De mémoire de militant, il y a bien longtemps que l’on n’a pas observé une telle mobilisation de foule au mètre carré dans une localité aussi reculée, tel que cela s’est passé à Akôm Bikoe à une trentaine de kilomètres de Mvengue, dans le département de l’Océan. Un département connu pour n’être pas «gâté» en matière de route praticable. En effet, les pancartes, les plaques et les banderoles en disaient long sur le nombre de sections de l’Océan, du Sud et des autres régions venues témoigner de leur empathie à l’égard du mastodonte (au propre comme au figuré) qu’a été le Grand Jo. Certainement parmi cette foultitude de militants, nombreux ne l’ont pas connu physiquement, mais en ont entendu parler en…bien. Dans le sens de ce bonhomme qui était prêt à batailler pour sauver son parti, «son» Rdpc.
Le dernier grand meeting de Joseph Owona aura accumulé tous les superlatifs qu’on puisse imaginer en la matière. Résumé dans cet hommage rendu par le secrétaire général du Comité central du Rdpc le Vice-premier ministre, Jean Nkuété dans un message lu par Ambroise Owotsogo, le président de la section Rdpc Océan nord-est à Mvengue : « Le Rdpc perd un militant de première heure, engagé, dévoué dont les nombreux états de services sont assez évocateurs », a écrit le patron de l’administration du parti. Et d’ajouter : « Il était un leader charismatique, responsable, noble, brillant, rayonnant, rassembleur, sympathique à l’image du Rdpc », a conclu le message dans cette veine. C’est tout dire. Bien avant, divers témoignages des responsables et militants ont peint cet homme de terrain et de combat pour qui rien, mais alors rien ne décourageait lorsqu’il fallait faire triompher le Rdpc. Qu’il s’agisse de ses idéaux, ou de ses opinions, ou encore ses positions, ou enfin de son idéologie. Un bel hommage qui fera entrer le défunt dans les annales du parti, dans l’histoire de la politique et définitivement installer dans la mémoire des militants.
La patrie reconnaissante
Nul n’est besoin d’égrainer le long chapelet des mérites qu’aura amassé le Pr. Joseph Owona de son vivant, grâce à hauts faits «d’armes» et dont la réputation l’a le plus souvent précédé, même outre territoire national. Au point d’en faire un citoyen de l’Afrique et du monde. Hissant ainsi haut, très haut les couleurs du drapeau tricolore national. Un homme de tous les dossiers constitutionnels reconnus à l’international. « Le Cameroun est fier de lui, fier de ce fils qui a consacré sa vie pour sa patrie », peut-on lire dans le message de condoléances du chef de l’État à la famille de l’illustre disparu qui à l’occasion a été élevé au rang du « Grand Cordon du Mérite Camerounais au nom du chef de l’État Son Excellence Paul Biya, par son représentant personnel, le ministre d’Etat P Jacques Fame Ndongo, par ailleurs secrétaire à la Communication au Comité central du Rdpc. C’était après que le préfet de l’Océan, Nohou Bello ait lu la lettre de condoléances adressée à la famille Owoa pour le Président de la République.
Bien avant cette décoration à titre posthume, d’autres reconnaissances par d’autres strates socioprofessionnelles sont venues planter le décor des hommages de la nation au patriarche Ekang, fils d’Akom Bikoe dont l’héritage est légué à la postérité de son pays.
William MONAYONG