L’Ecole de géologie et d’exploitation minière de l’université de Ngaoundéré a ouvert ses portes le 21 novembre 2011. Pour les populations du Mbéré c’est le début des grandes réalisations dans la région.
Les populations de l’Adamaoua en général et celles du département du Mbéré en particulier, ont vu se réaliser leurs rêves. L’Ecole de géologie et d’exploitation minière de l’Université de Ngaoundéré a ouvert ses portes le 21 novembre 2011 aux étudiants de la toute première promotion. 112 étudiants pour cette première cuvée composée des techniciens supérieurs et des ingénieurs qui bénéficieront de l’encadrement de 10 professeurs permanents et de l’appui de la faculté des Sciences. L’ouverture de cette Ecole traduit la volonté du gouvernement de la République à former des cadres camerounais capables de mener l’exploitation des ressources minières du pays. Il s’agit donc de produire des techniciens et ingénieurs de haute facture en géologie et exploitation minière. Le choix de Meiganga pour abriter cette école ne relève d’aucun hasard, car cette ville située sur le corridor conventionnel Douala-N’djaména, abrite la base des sociétés Razel et Dragage, chargées des réaliser les travaux de bitumage du tronçon Garoua Boulaï- Meiganga-Ngaoundéré. Une base construite en matériaux définitifs, donc 53 bureaux et 23 logements désormais mis à la disposition de l’Université de Ngaoundéré suite à un accord entre le Recteur, les autorités administratives locales et les responsables desdites sociétés.Au niveau des élites, le maire de Meiganga, Alamdou Pierre, propriétaire du cinéma le Karnou, a cédé sa salle de 700 places pour servir d’amphi à l’Ecole. La commune également mobilisé. Le bâtiment servant de foyer culturel a été transformé en salle des cours qui abrite les étudiants en ce moment. D’autres salles des cours sont recensées au niveau du lycée classique et de l’Enieg pour une capacité totale de 160 places. Une partie du bâtiment abritant les services de la délégation départementale du Tourisme a été également cédée à l’Egem. Pour ce qui est des logements des étudiants, le Recteur, Paul Henri Amvam Zollo, a obtenu du Centre départemental de la Promotion de la Femme et de la Famille, sept chambres dont 3 pour les filles et quatre pour les garçons, qu’il a équipées avec un total de 110 matelas. Déjà Kombo-Laka, localité située à 130 km du chef-lieu du département, accueillera une équipe de canadiens ayant obtenu de l’Etat, l’accord d’exploration et d’exploitation des mines dans cette zone. Le chantier qui sera mis sur pied, permettra aux étudiants de l’Egem d’y effectuer leurs stages pratiques. Il faut dire que les débouchées ne manquent pas pour les futurs produits de cette Ecole qui vient de s’installer. Les techniciens et ingénieurs s’attèleront, une fois qu’ils seront opérationnels, à l’exploitation judicieuse de nos ressources. Car l’Adamaoua, comme d’autres régions du Cameroun, regorge d’énormes potentialités minières. On peut, entre autre, citer la bauxite de Ngaoundal et de Minim Martap. L’or de Kombo-Laka, de Bindiba, de Lokoti. Les étudiants ont la chance d’évoluer dans un milieu approprié où la théorie se complétera très vite avec la pratique. Sur place à Meiganga, les autorités administratives à la tête desquelles, le préfet du Mbéré, Emile Mendoua Mfoulou, ont prévu en accord avec le maire, un espace de 100 ha pour la construction définitive de l’école de géologie et d’exploitation minière. Pour le Pr Ismael Ngounono, Doyen de la faculté des sciences, l’ouverture de l’Egem répond à ses attentes du moment où cette école relève de l’établissement dont il a la charge. Il pense que son rêve sera entièrement réalisé lorsque l’école de génie chimique et d’industrie minérale verra, le jour. Cette action du gouvernement vient à point nommé, répondre aux attentes des élites qui avaient fait de cette école, un atout pour persuader les populations sur les avantages à voter le candidat Paul Biya. Celui-là qu’elles ont présenté comme le seul, à pouvoir sortir le département du Mbéré du sous-développement. Et sans doute, l’Ecole de géologie et d’exploitation minière vient allonger la liste des réalisations en cours dans cette circonscription administrative. Ses avantages étant énormes, elle permettra non seulement de former les jeunes Camerounais dont 13 natifs de l’Adamaoua parmi lesquels 6 du département du Mbéré, et même ceux de la sous-région, mais également la ville de Meiganga connaitra une poussée démographique importante avec en filigrane, d’énormes activités économiques. Ce qui pour l’heure, place les élites devant un défi, celui des investissements dans tous les domaines ; (boulangerie, pharmacie, logement, librairie etc….). Au sortir de sa rencontre avec les étudiants, le Préfet du Mbéré, n’est pas resté insensible à l’avenir de Meiganga devenu désormais une ville universitaire. Les 10 professeurs recrutés pour l’encadrement permanent des étudiants auront besoin des logements décents. La ville doit changer de physionomie. Un autre défi qui interpelle cette fois la municipalité dont le maire et son équipe qui doivent être imaginatifs pour changer l’aspect de la ville. Il est vrai que le geste du maire à travers la mise à la disposition de l’Université de Ngaoundéré, de sa salle de cinéma pour servir d’amphi est salutaire, mais il s’inscrit dans le registre des actions des élites dont certains ont envisagé construire des mini-cités qu’elles mettront à la disposition de certains étudiants. Chaque élite dans le processus de développement en cours devra jouer sa partition, estime le préfet du Mbéré, Emile Mendoua Mfoulou qui a localement joué un important rôle sur le plan administratif, dans la mise en place de cette école.
Abdoulaye Dahirou