En prenant officiellement les rênes de cette structure ce 10 mai 2011, Mongui Sossomba Janvier a également porté tous les espoirs présidentiels de voir cette structure devenir un des moteurs de l’économie nationale.
Aucun autre événement n’aurait pu drainer ce mardi autant de personnes et de personnalités d’une même région en un même lieu. Groupes de soutien, de danses, plusieurs délégations venues de presque tous les départements de la région de l’Est, élites intérieures et extérieures, forces vives, tous ont convergé ce mardi 10 mai 2011 au palais des Congrès de Yaoundé pour assister et soutenir leur « frère », le nouveau président de la chambre d’Agriculture, de l’élevage, des pêches et des forêts. Seul le parking du palais archicomble témoignait à suffisance de l’importance de cet événement.
Présidé par le Vice premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Jean Nkuete, cette cérémonie d’installation du nouveau président fut un moment significatif à plusieurs égards. Tel que l’a relevé le Minader, il est la consécration de la volonté du président de la République S.E Paul Biya de restructurer la chambre d’agriculture déclinante ces dernières année, afin qu’elle soit désormais apte à servir les intérêts du monde rural. « Longtemps en hibernation, la nouvelle chambre doit se démarquer de la précédente par un redéploiement de ses missions » a précisé Jean Nkuete. Ce travail, avait déjà été engagé depuis plusieurs mois à la faveur d’un décret présidentiel signé en 2009, réorganisant la chambre d’agriculture, des pêches de l’élevage et des forêts du Cameroun. Mongui Sossomba Janvier a donc hérité ce jour, d’une structure qui fait l’objet de nombreuses attentes. Mais l’homme n’a pas peur des défis qui seront désormais les siens. C’est d’ailleurs avec assurance et détermination qu’il s’est exprimé ce mardi face à la presse pour exposer quelques pans de ses priorités. « Il n’est surtout pas question que le président que je suis aille s’asseoir dans son beau bureau. Il sera question pour moi de développer une synergie de toutes les intelligences que constitue les membres des bureaux afin de mettre en place tous ce que la nation attend en terme d’amélioration de la politique agricole que le chef de l’Etat appelle de tous ses vœux », a-t-il déclaré. Il entend surtout faire de l’agriculture de seconde génération son cheval de bataille, et en finir une bonne fois pour toute avec l’agriculture de substance pratiquée par la grande majorité des paysans dans les zones rurales. « Il faudrait améliorer la pénébilité des travaux apporter des semences améliorées aux agriculteurs et surtout assurer un meilleur écoulement des produits (…) c’est pourquoi il faut se féliciter des structures que le président Paul Biya met en place telle que la Mirap » a annoncé en toute assurance le président de la CAPEFC, qui semble avoir l’étoffe pour assurer ses nouvelles prérogatives. Ses profondes connaissances du monde rural et ses qualités de manager lui seront d’une grande aide. « Votre nomination n’est pas le fait du hasard. Savoir mériter cette confiance, sera dès aujourd’hui votre défi permanent » a dit le ministre de l’agriculture au nouveau promu. En effet, le sexagénaire est nanti de nombreux diplômes. Technicien d’agriculture en 1971, ingénieur d’agriculture tropical depuis 1976, il possède également un diplôme en management des projets en développement rural. Sa vie active est tout autant riche : administrateur au Feicom et à l’université protestante de Bertoua, président du conseil d’administration et fondateur de plusieurs sociétés relevant de l’agriculture et de la forêt ; président national des communes forestières du Cameroun. Depuis 1987, Mongui Sossomba Janvier préside aux destinées de la commune de Dimako. D’abord en tant qu’administrateur municipal et depuis 1996 comme maire.
Et la distinction qui lui a été faite ce mardi n’est pas l’unique qu’il ait eu. Ce père de huit enfants est chevalier, officier et commandeur de l’ordre national de la valeur. Il a également une médaille en vermeil et en or, ainsi que la médaille de la forêt communale de France.
Nommé le 15 mars dernier par décret présidentiel, le nouveau président de la chambre d’Agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun, prend la tête d’une structure qui entre dans une nouvelle phase et surtout au lendemain de l’engagement pris par le chef de l’Etat de faire de l’agriculture le moteur de l’économie nationale. Il devra donc, lui a prescrit le Minader, jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de cette vision. Il a avec lui toute une équipe de 200 membres des bureaux et des sections de la chambre d’agriculture, qui ont également été installés ce mardi. Avec tout ces atouts, le Cameroun devra certainement atteindre d’ici à l’horizon 2015, la sécurité alimentaire tant désirée par le chef de l’Etat et annoncée en grande pompe lors du dernier comice agropastorale d’Ebolowa.