C’est la principale information issue de la toute première réunion d’évaluation du Comité régional de suivi de l’exécution du Bip dans la région de l’Ouest tenue la semaine dernière à Bafoussam.
La région de l’ouest a reçu du Budget d’investissement public (Bip) de l’exercice 2011 une dotation globale de 6 milliards 600 millions 713 milles Fcfa. Cette enveloppe financière est destinée au financement de 607 projets. En tenant sa première réunion de l’année 2011, le comité régional de suivi participatif d’exécution du Bip, présidé par le député Bouopda, a planché sur la répartition et le taux d’avancement des projets dans tous les huit (8) départements.
Ainsi, les 42 projets gérés par la région – c’est-à-dire directement placés sous l’autorité du gouverneur de l’Ouest – reçoivent la plus grosse enveloppe financière. Soit 1 milliard 115 millions Fcfa. Tandis qu’au niveau des départements, c’est la Menoua qui compte le plus grand nombre de projets et de ce fait la plus forte dotation financière à savoir 104 projets pour un peu plus d’un milliard Fcfa. Pendant ce temps, le Koung-Khi, avec ses 48 projets se retrouve avec la plus petite enveloppe budgétaire évaluée à 373 millions Fcfa.
Au niveau de l’état d’avancement des différents projets, dans l’ensemble, le taux d’exécution se situe à 2,15%. Les projets ainsi exécutés étant constitués de ceux dont les montants sont inférieurs à 5 millions Fcfa et qui font l’objet des marchés de gré à gré. Par contre, le département du Haut-Nkam affiche à ce jour un taux de réalisation de 0%. Toutefois, ces taux d’exécution qui, à première vue, peuvent être considérés faibles ne le sont pas du tout si l’on s’en tient aux explications de Bernard Docgne le délégué régional du Minepat. Pour lui, le gros des engagements sera fait d’ici le mois de juin.
S’agissant des difficultés rencontrées sur le terrain, le Comité a relevé la lenteur dans l’engagement des projets gérés par les municipalités dans le cadre de la décentralisation. Une lenteur qui s’explique par la non maîtrise du processus de passation des marchés par les administrateurs municipaux. D’où la recommandation faite par le Comité d’organiser un autre séminaire de renforcement des capacités des maires et de leurs adjoints dans un bref délai afin d’éviter que certains projets ne tombent dans la forclusion faute d’engagement.
Autre problème et pas des moindres, les conflits de compétence entre certaines municipalités et les délégués départementaux. En effet, très souvent les administrateurs municipaux engagent des travaux sans associer les administrations concernées. C’est le cas dans la construction des écoles et salles de classe qui ne respectent pas toujours les normes édictées par ces départements ministériels. Ce qui a amené le Comité à plaider pour une saine collaboration entre toutes les parties concernées dans la réalisation des projets. En clôturant les travaux de ce Comité, l’Honorable Bouopda a émis le vœu de voir consommés tous les crédits alloués aux projets de cet exercice 2011.