Elles l’ont fait savoir au cours de la conférence de presse organisée le 1er juillet dernier à la Fondation Friedrich Erbert à Yaoundé, en prélude à l’organisation d’une convention nationale.
Annoncée pour se tenir du 29 au 31 juillet 2021, la convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun, aura pour objectif de rassembler plus de 1000 femmes pour les besoins de la cause. Ces femmes sont pour la plupart, membres des organisations non gouvernementales, des réseaux des associations, membres de la société civile, etc. Pendant trois jours, elles vont réfléchir sur les questions relatives au processus de paix en zone de conflit, l’accompagnement psycho-social, la guérison des traumatismes et la construction de la résilience, entre autres.
En effet, face à la crise sécuritaire à laquelle le Cameroun fait face depuis quelques années, précisément dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest, de l’Est et de l’Extrême-nord, les femmes ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Il est question pour ces femmes, de construire une alliance plus forte, capable de se faire entendre face aux méfaits de la guerre. La convention ainsi annoncée, est l’œuvre d’une cinquantaine de femmes qui ont largement débattu de l’implication des femmes dans la recherche de la paix au Cameroun. Cette conférence de presse a donc été l’occasion pour ces amazones de présenter les grandes lignes de cette rencontre d’envergure.
Selon Nina Netzer, la représentante résidente de la Fondation Friedrich Erbert, « Il s’agit d’une alliance de femmes comme levier pour lever le blocus créé dans certaines régions du pays ». La rencontre qui réunira les femmes de tous les milieux sera ouverte et les débats à la portée de toutes les participantes pour une meilleure implication de toutes les couches. Ce sont ainsi des femmes militantes de la paix, des déplacées internes, des victimes de violences liées à la guerre et autres politiques qui prendront part aux discussions.
Muriel ZANG