Les coupures d’approvisionnement en énergie électrique se sont de plus en plus raréfiées dans les villes de Meyomessala et de Sangmélima, grâce à l’énergie de cet aménagement hydroélectrique.
Alors qu’on attendait l’interconnexion de son énergie sur le réseau interconnecté Sud (Ris), les essais concluants de fonctionnement en mode ilote, avec deux sur trois groupes ont permis aux villes de Meyomessala et de Sangmélima de bénéficier des 10 premiers Mw de cet aménagement hydroélectrique, et les coupures d’approvisionnement en énergie électrique se sont raréfiées de plus en plus. Les premiers kilowatts de Mekin ont donc été disponibles depuis. C’est sans nul doute le résultat du dynamisme et de l’abnégation de l’actuel ministre de l’Eau et de l’energie, Gaston Eloundou Essomba, ainsi que la détermination de la direction générale d’Hydro-Mekin pour qui, la mise en fonctionnement de ces infrastructures était devenue un véritable défi. Surtout pour le barrage de Mekin qui, bien qu’il soit le plus petit en termes de puissance installée de la génération des aménagements hydroélectriques des « Grandes réalisations » du président Paul Biya, est le barrage qui apportera sans nul doute, un appoint dans la gestion permanente de l’énergie tant au niveau local que national. En effet, c’est depuis 2015 que Hydro-Mekin, en charge de l’exploitation du barrage éponyme, annonce la mise en marche de cet ouvrage hydroélectrique. Les villes de Meyomessala et de Sangmélima, dans le Sud du pays, ont été alimentées. Cette fois-ci, c’est une autre mise sous tension, d’abord en mode ilote, et avec seulement deux groupes sur trois, qui était en cours. Cette fois est la bonne, si l’on en croit les assurances du directeur général d’Hydro-Mekin, Frédéric Biya Motto et Gaston Eloundou Essomba ministre de l’Eau et de l’Energie qui était allé, au cours d’une visite d’évaluation et de suivi, sur le site constater l’effectivité de cette mise sous tension. Le Minee a rassuré que « les techniciens qui sont sur le terrain me font savoir qu’au cours des 24 premières heures, les essais sont concluants ». Tous les moteurs fonctionnent bien, les températures sont bonnes, l’énergie est stable auprès des ménages.
Cet ouvrage est équipé d’un transformateur qui permet de fournir l’énergie aux populations riveraines, « dans les prochains jours, Eneo, Hydro-Mekin, Sonatrel et le ministère de l’Eau et de l’Energie vont s’atteler à construire une ligne de distribution et pouvoir connecter les ménages ». Néanmoins, le barrage hydroélectrique de Mekin, d’une puissance installée de 15 Mw fonctionne et injecte 12,2 Mw sur le Ris grâce à l’apport des postes transformateurs de Ndjom-Yekombo et de Mbalmayo. Comme l’a indiqué Néhémie Boumssong, directeur technique d’Hydro-Mekin, en mai dernier, « les turbines 1, 2 et 3 sont en production. Et, leur marche probatoire est un succès ». Le Minee précise que « pour des besoins de tests, nous avons préféré fonctionner en mode ilote, on l’a circonscrit au Dja et Lobo, mais la puissance appelée de ces localités est à peine le tiers de ce que produit actuellement le barrage. Donc, tout a déjà été fait avec une équipe technique conjointe constituée d’hydro-Mekin, de la Sonatrel, d’Eneo, afin de pouvoir intégrer l’énergie de Mekin dans le réseau interconnecté Sud, à travers une étude de synchronisation d’intégration ».
En ce qui concerne le plan de gestion environnementale et sociale(Pges), l’on indique que tous les acteurs (Mintp, Minepded, Minfof, Mindcaf, hydro-Mekin, entreprises cocontractantes, administrations et populations) sont en pleine collaboration pour la relocalisation des populations à déguerpir, la réhabilitation et la construction des ponts, ainsi que la restructuration du Réseau routier (33km).
La Rédaction