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Sur le Terrain

Edéa : Calme et transparence

Les Camerounais d’Edéa sont allés aux urnes dimanche 9 octobre 2011 en masse pour choisir le nouveau président de la République.

Edéa, il est 08h00. A jour exceptionnel, attitude exceptionnelle. Les consignes ont été respectées. Les bars, supermarchés et autres magasins de vente ont été fermés et la circulation réduite au minimum. Malgré tout cela, Anne Marie Ngo Nyemb a décidé de se lever avant 06h et cela est primordial. « C’est un jour plus qu’important pour notre pays. C’est le jour des élections. Je dois voter avant d’aller effectuer mon travail. Je suis aussi observatrice pour l’élection présidentielle de 2011 ». Tout comme elle, ils sont nombreux, venus d’Edéa, de ses environs et même de Douala pour constituer les 27 équipes d’observateurs en action dans le département de la Sanaga-Maritime. 110 bureaux de votes qui ont été mis en place dans les deux communes : Edéa 1er et Edéa 2ème. Les membres desdits bureaux ont répondu à l’appel dès 06h et se sont mis au travail pour que tout soit prêt pour les Camerounais inscrits. Les locaux des établissements scolaires primaires et secondaires privés et publics et même, des infrastructures sportives ont été réquisitionnés pour l’installation de ces bureaux. « La pluie vient et tombe sans avertir alors, il faut que nous soyions à l’abri car sinon on ne peut travailler », explique M. Sadi, responsable d’un bureau de vote situé au stade municipal dans le quartier d’Amour. Au total, approximativement 25.166 personnes ont voté dans la commune d’Edéa 1er et 5.780 dans celle d’Edéa 2ème donc, 30.946 personnes qui ont dit « non » à la demande de certains candidats de boycotter les élections. Pourtant, en dépit de cet engouement, difficile de trouver son nom sur les listes publiées par Election’s Cameroon (Elecam). « J’ai fait une réclamation il y a quelques jours parce que mon nom ne figurait pas sur les listes affichées. Et jusqu’à présent, je n’ai pas ma carte d’électeur et mon nom toujours pas sur la liste, même celles, additives, qui sont sorties après ma requête. Et pourtant j’ai mon récépissé. Maintenant je ne sais quoi faire et je veux voter. On ne peut me priver de ce droit car ce n’est pas de ma faute », explique Antoine Ndibi, travailleur. En plus de ce cas, des personnes qui sont restées coincées dans la ville alors qu’elles se rendaient dans leur ville, se sont déportées dans les différentes représentations d’Elecam. Et pour répondre à toutes ces préoccupations, l’antenne communale d’Edéa 1er a ouvert ses portes dès 7h00 et était à l’écoute de tout le monde pour donner un renseignement et aider tous ceux qui les sollicitaient pour un quelconque problème. « Pour ceux qui se sont retrouvés ici à cause d’un déplacement, nous ne pouvons rien faire car on ne peut voter que dans la ville où on s’est fait identifié. Pour les autres, nous essayons de trouver une solution mais cela sera très difficile », explique un des employés.Pour ceux qui ont voté, le sentiment est partagé. Certains après quelques longues minutes de réflexions dans l’isoloir, en sortaient plus qu’atterrés pendant que d’autres ne semblaient pas du tout hésiter. « Ce n’est pas aujourd’hui que l’on réfléchi. J’ai pris mon temps et j’ai fait mon choix depuis. Je sais qu’il va faire de bonnes choses. J’ai aussi pensé à l’avenir de mes enfants. Si je meurs maintenant, mes enfants auront la paix pour continuer à vivre dans ce beau pays car celui que j’ai choisi fera tout pour que ce pays demeure dans la paix et continue à prospérer », déclare Agatha Ngono Soka.Pour ceux qui venaient à 17h20 min, ils trouvaient déjà dessiné sur des tableaux, des carrés qui allaient permettre à toute l’équipe de faire le décompte des bulletins de vote contenus par l’urne scellée. Dans quelques bureaux de vote, on déplorait l’absence des représentants des différents partis en lice pour le fauteuil présidentiel. A quelques exceptions près, c’étaient toujours le Rdpc, le Sdf et l’Add qui ont pris la peine d’être présents. Pour tous, tout se passait dans une sérénité et une ambiance bon enfant. « Il n’y a pas de guerre, nous sommes tous-là pour construire l’avenir de notre pays », a dit un représentant du Rdpc. Ouvert depuis 08h, le vote s’est achevé à 18h. Les décomptes ont été effectués directement par les membres et les représentations de quelques partis. Des résultats sont déjà connus et attendent juste la validation de la structure habilitée à le faire pour être rendus publics. Mais le premier gagnant est connu. C’est le Cameroun.

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