Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Editorial

Le flambeau toujours ardent :

Ils ont tort, ceux qui tentent maladroitement de tourner en dérision les récents séminaires d’explication et de sensibilisation organisés par le Rdpc dans les chefs-lieux des dix régions. Ils ont tort de croire,

de penser et d’affirmer que l’objet essentiel et l’objectif principal de ces rencontres entre le sommet et la base du Parti portaient sur une quelconque actualité médiatico-politico-judiciaire alimentée par les épitres d’un ancien ministre d’Etat, aujourd’hui placé en détention préventive à la prison secondaire de Yaoundé. Ils ont tort, les commentateurs, les analystes et les observateurs qui versent dans la facilité et se contentent de parler du Rdpc sur la base des préjugés, de le regarder à travers des œillères ou des prismes forcément déformants.Qu’ils continuent à verser dans la mauvaise foi, la caravane du Rdpc, elle, poursuit son chemin en toute sérénité. Nous l’avons dit et redit, écrit et réécrit, insisté et persisté : les résolutions du 3ème congrès ordinaire du Rdpc portent et comportent des innovations fondamentales en matière de doctrine, d’organisation, de fonctionnement, d’animation et d’efficacité du Parti. Nous en avons cité et décortiqué quelques-unes, notamment l’harmonisation de la composition des bureaux des organes de base ou encore l’élargissement des collèges électoraux. Nous avons suffisamment insisté sur l’impact de ces réformes par rapport au renforcement de la démocratie interne et de la légitimité des élus du parti. Nous n’avons pas assez parlé de la poursuite du processus d’adaptation du Rdpc au pluralisme politique désormais en cours au sein de la société camerounaise. A cet égard, les nouvelles dispositions des textes du parti ne donnent plus l’impression d’un « enrôlement forcé » des autorités traditionnelles voire administratives (gouverneurs de régions) dans les rangs du parti. Seuls les militants exerçant ces fonctions sont admis dans le parti. Autrement dit : ce n’est pas la fonction exercée qui confère la qualité de militant mais la conviction d’appartenir à une famille politique et de partager ses options, ses idéaux, sa doctrine, son idéologie. Que l’on ne nous parle plus de parti-Etat ! Nous ne reviendrons pas sur le changement de dénomination du secrétariat du Comité central qui devient « général » ; de la création en son sein d’un 3e poste de secrétaire général adjoint ou d’un secrétariat à la prospective et à la formation. Signalons néanmoins qu’en vertu de l’article 25 des statuts, « le secrétariat général, placé sous l’autorité du président national, est l’organe exécutif du Comité central ». Les exégètes apprécieront. Inutile de continuer l’énumération et le rappel des innovations tant la liste est longue.Quoiqu’il en soit, comment ne pas remarquer dans cette multitude de changements et cette avalanche de réformes, une, très emblématique, nichée dans l’article 3 des statuts et qui dispose : « l’emblème du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais est représenté par un flambeau ardent sur fond bleu, avec le sigle en français et en anglais ». A première vue, rien n’a changé mais pourtant cette nouvelle formulation annonce un changement majeur : le flambeau a remplacé la flamme. En d’autres termes, le Rdpc n’est plus le parti de la flamme ou des flammes comme se plaisaient à le désigner ses adversaires dans une volonté de dénigrement à travers un détournement de sens évident. Il est désormais le parti du flambeau. Avis à tous ceux qui, depuis les années 1990, ont cherché à noircir le Rdpc, ses dirigeants et son image en les faisant passer pour des pyromanes qui mettent le Cameroun à feu. La flamme était déjà symbole de flambeau qui éclaire, montre le chemin, réchauffe et rassemble autour d’elle, comme au coin du feu, pendant la veillée, les enfants de la maison-Cameroun. Voici maintenant ce flambeau, synonyme de torche qui  illumine, intellectuellement et moralement, la marche du Cameroun vers son destin ; un flambeau appelé à se transmettre de génération en génération. A tous ceux qui voudraient, par ignorance, par méchanceté ou par mauvaise foi, continuer à désigner le Rdpc comme le parti des flammes, de grâce, retenez, répétez et dites autour de vous que le Rdpc est désormais le parti du flambeau.Pour qu’il se transmette de génération en génération, le flambeau a besoin de porteurs engagés, dignes de confiance, convaincus de la justesse et de la noblesse de la cause, prêts à servir l’intérêt général et non l’intérêt individuel. Les balises mises en place dans les nouveaux textes de base à l’occasion du 3e congrès ordinaire rassurent à cet égard et constituent autant de garde-fous. Mais l’actualité en cours commande et recommande plus de vigilance. A la lumière de cette actualité ; il serait souhaitable, si le Rdpc veut voir son flambeau continuer de briller et traverser la nuit et l’usure du temps, de reconsidérer certains principes de fonctionnement, notamment :La démocratie à tous les échelons du parti ; le mode et les critères de recrutement du personnel politique, le rôle du parti dans la formation et la promotion des cadres dirigeants. A cet égard le parti devrait être le creuset, le passage obligé où l’on acquiert le sens de l’Etat et de l’intérêt général.En tout état de cause, l’allégorie et la symbolique du flambeau sont limpides : si chacun a le droit d’attendre son tour, d’avoir sa chance de porter un jour le flambeau et si tel est son destin, il faut, qu’il le mérite. Sans détruire le flambeau. Sans se livrer au sempiternel jeu ; de massacre caractérisé par des intrigues, de coups bas, de ponce-pilatisme et d’hypocrisie. Ne jamais oublier que chacun peut avoir son tour chez le « coiffeur » : si vous vous êtes réjoui du malheur des autres, ou si vous y êtes resté indifférent, ne soyez pas surpris de subir le même sort. La maxime est connue : ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse. Dès lors, le défi pour le Rdpc est grand : que le flambeau ne devienne jamais un fardeau, quelle que soit la génération.
                                                                                                                                                                                                                                                                                      Par Christophe Mien Zok

Christophe MIEN ZOK

Articles liés