Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Editorial

La bonne cause :

Un groupe de journalistes camerounais – jeunes pour la plupart – a décidé d’organiser samedi prochain une « grande marche patriotique » contre Boko Haram et en soutien aux forces de défense camerounaises et aux populations du Cameroun victimes du terrorisme et de l’insécurité.

Menée par un collectif dénommé « unis pour le Cameroun », cette initiative provoque des débats médiatiques parfois houleux, y compris au sein de l’opinion publique.
Comme d’habitude au Cameroun, les initiateurs sont accusés d’être instrumentalisés voire manipulés par le pouvoir en place. Les pauvres ! Au lieu de se concentrer sur les préparatifs de leur « marche patriotique », ils perdent du temps et de l’énergie à se défendre et à se justifier contre toute tentative de récupération de leur action par quelque groupe de pression que ce soit. Plutôt que d’être félicités pour cette initiative louable et salutaire, ils subissent au contraire – un – véritable procès – en sorcellerie. Ils sont au centre de toutes les polémiques. Le manichéisme a décidément la peau dure au Cameroun. On le croyait mort et enterré avec les années de braise. Il gigote et vivote encore dans certains esprits.
En vérité à qui profite une telle initiative ? A ses auteurs ? Pourquoi pas ! Pas d’intérêt pas d’action ! L’intérêt ici c’est la patrie ! Au président Paul Biya ? Et alors ? Aux forces de défense camerounaises dont le moral a besoin d’être regonflé ? Où est le problème ? A toutes les populations camerounaises victimes des exactions des terroristes et de l’insécurité ? Où est le mal ? Au Rdpc ? Surtout pas !
En fin de compte, le Cameroun seul est le grand bénéficiaire d’une telle initiative à la fois citoyenne et républicaine. En effet y a-t-il cause plus noble que celle de mobiliser des citoyens pour défendre les valeurs de la République ? Quoi qu’en pensent et en disent certains, la cause présentée et défendue est juste et bonne.
Pour une fois que l’initiative revient non pas à la classe politique mais aux journalistes, ces « irresponsables », ces « inconscients » si souvent accusés d’attiser les tensions sociales et de mettre le feu aux poudres ! Les journalistes aussi peuvent montrer le bon chemin à toute la société. Il n’y a aucune honte à les suivre. En avant, marchons tous !

Articles liés