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L'Editorial

Un vent de fraîcheur :

En ce mois de février, la…fièvre des appels à la candidature du Président Paul Biya pour la prochaine élection présidentielle qui s’est emparée des militants et sympathisants du Rdpc est loin de faiblir.

Après le Littoral samedi dernier et le Centre hier, l’Ouest devrait boucler la boucle samedi prochain. L’on aura remarqué pour la première fois depuis le débat du « raz-de-marée » la présence du Secrétaire Général du Comité central à l’un de ces meetings. Jean Nkuété était en effet présent à l’hôtel de ville de Yaoundé hier pour le meeting des forces vives de la région du Centre.
Comment on peut le constater, les appels sont désormais repris en chœur, tel un refrain fredonné par tous les militants, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest.
La belle symphonie qui monte des profondeurs du Cameroun devrait s’achever par la réponse du Président Paul Biya. Ce sera alors l’épilogue, le point d’orgue d’un concert commencé en mode mineur et qui est monté crescendo au fil des semaines. Dans cette dynamique, ce mois de février aura été tout particulier. Est-ce l’esprit de la fête de la Jeunesse qui en était cette année à sa cinquantième édition ? Difficile à dire. Toujours est-il que le vent de fraicheur et de…jeunesse qui a flotté dans l’air a agi comme un stimulant et un catalyseur sur tous les acteurs.A commencer par Paul Biya, l’acteur central et principal, triplement interpellé par le contexte particulier de ce mois de février 2016.
1 – En tant que chef de l’Etat, et conformément à la tradition républicaine, il devait s’adresser à la Jeunesse. C’était le…33ème rendez-vous du genre avec ses chers jeunes compatriotes. En évitant les pièges de la routine, Paul Biya a su trouver, une fois de plus, les mots justes pour rassurer les jeunes et leur donner de l’espoir. Le plan d’urgence jeunes et l’économie numérique constituent à cet égard, avec l’agriculture, les nouveaux leviers destinés à favoriser l’insertion socio-professionnelle des jeunes.
2 – En tant qu’être humain, Paul Biya est né un…13 février. Et chaque année, cet évènement individuel vient interférer sur la célébration de la fête de la jeunesse. On dirait que la fête joue les prolongations chaque 13 février. La résonance était encore plus forte cette année. D’un côté, le cinquantenaire de la Fête de la Jeunesse, de l’autre le 83ème anniversaire de Paul Biya. Au milieu : l’éternel débat sur la longévité au pouvoir et l’âge des dirigeants. Les jeunes camerounais, tout comme certains de leurs aînés, semblent insensibles à ce débat. Pour eux, au contraire, l’expérience, la sagesse et la clairvoyance de Paul Biya constituent autant d’atouts pour qu’il continue à diriger le Cameroun. Samedi dernier, les jeunes du Mfoundi lui ont souhaité un joyeux anniversaire en lui demandant de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Comme pour dire que la jeunesse ce sont les jours que l’on a devant et non derrière soi.
3 – En tant que champion et candidat que les militants du Rdpc appellent de tous leurs vœux à se présenter, Paul Biya était attendu le 10 février au soir dans son traditionnel message. D’aucuns guettaient un mot, un signe, une allusion de sa part. Evidemment, ce n’était ni le lieu, ni le moment de répondre aux appels à candidature qui lui sont lancés de partout. Gare à ceux qui se risquent à interpréter ce silence. Le temps de la réponse viendra. Le suspense se poursuit. Quoiqu’il en soit et quelle que soit la réponse,  la séquence de février est intéressante : le conflit de générations n’a pas de place au Cameroun.

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