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Ces nouveaux écrivains :

Les rayons des librairies sont encombrés depuis un certain temps par une production littéraire dont la trame de fond est essentiellement politique et vengeresse. 

Le genre préféré est l’invective, la justification-explication, l’autoglorification à la sauce narcissique, la surévaluation de l’égo, la victimisation et le syndrome du martyre (le moi est toujours de rigueur). Et, bien plus, l’exacerbation-exécration des autres (l’enfer c’est les autres)… Coupable exercice qui transforme de dangereux gangsters en vertueux personnages célébrés et vantés par une presse aux ordres!
Pour ces nouveaux écrivains de la littérature politique au Cameroun, le crédo est le même : prisonniers de l’opération épervier, ils sont tous des innocents, injustement incarcérés et victimes de complots de quelques méchants jaloux ou adversaires. De ce fait, ils se considèrent des condamnés politiques et non des criminels ayant commis d’abominables crimes économiques. En pensant s’attirer la sympathie d’une opinion publique qu’ils croient manipulable, surtout par ces temps d’intenses activités politiques marqués par les appels à candidature du Président Paul Biya.
C’est de bonne guerre ! Diront certains. La réalité est pourtant différente et, en chaque chose, il faut savoir raison garder. C’est ceux qui ont  crânement spolié la fortune publique, usant et abusant de toutes les astuces et jongleries, malgré les avertissements et mises en garde de Paul Biya, qui  se posent aujourd’hui en victimes innocentes, donneurs de leçons, en pourfendeurs d’un régime qui leur a tout donné. Ils se sont pourtant eux-mêmes mis en marge de la légalité, en bafouant les lois et règlements de la République, en foulant au pied la morale publique et en accentuant la pauvreté et la désolation de nos campagnes. Rappelons ici que La corruption est bel et bien la cause et la conséquence du sous-développement. C’est pourquoi Paul Biya s’attaque avec détermination à la corruption et aux détournements de deniers publics en tant que causes importantes de notre  sous-développement et un grand frein à l’émergence. 
La vérité est qu’au Cameroun, les anciens ministres et les anciens Directeurs généraux d’entreprises publiques ne sont pas tous en prison et que les plus irréductibles des opposants s’expriment, agissent, se réunissent et se déplacent en toute liberté, sans aucune contrainte. Certains directeurs généraux qui ont quitté leurs fonctions se sont reconvertis dans des affaires, et d’autres encore, hauts fonctionnaires, ont retrouvé leurs administrations d’origine, continuant de servir loyalement et honnêtement leur pays.
Non, le Cameroun n’est pas une vaste prison où des hommes et des femmes probes purgent des peines imaginaires. Certes, des erreurs judiciaires peuvent subvenir, des entorses et manquements peuvent mettre en doute la sincérité de certaines procédures. Mais pour l’essentiel, ceux qui sont en indélicatesse avec la fortune publique, les spécialistes de l’accumulation et de la prévarication, n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Il est trop facile de vomir du venin et de jeter l’opprobre sur le régime, alors que rétrospectivement, on pourrait utilement faire son introspection : comment a-t-on fait, simple fonctionnaire parmi tant d’autres, pour accumuler tant de richesses, tant d’argent et tant de biens, défiant par là-même les hommes d’affaires les plus prospères du pays ? Autrement dit, le bon sens et la raison ont quitté ces nouveaux écrivains. Aucun remord, aucun regret, aucune retenue devant tant de gabegie, de torts et de spoliations du bien commun qui aurait servi à la construction d’une école, d’un dispensaire, d’une route ou d’un simple pont.
C’est le lieu de rappeler que l’opération d’assainissement des mœurs publiques initiée par le Président Biya s’inscrit en droit des termes fondateurs du Renouveau : la Rigueur et la moralisation. Elle est passée par plusieurs phases, la pédagogie, les mises en gardes, l’institution des textes et organismes publics  de lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics… C’est donc une vaste campagne d’hygiène et de salubrité nationale. Cette grande lessive anticorruption, salutaire pour le pays et saluée par une large majorité  de citoyens, n’est pas à tête chercheuse ou dirigée contre un groupe d’individus. C’est de l’avenir et du développement du Cameroun qu’il s’agit. Nos nouveaux « voltaires » ne devraient jamais l’oublier. 

Par Benjamin LIPAWING

Benjamin LIPAWING

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