Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Editorial

En toute élégance :

Critiqué, vilipendé, accablé de tous les maux et défauts, couvert de tous les péchés et tares de la terre, le RDPC célèbre ce 24 mars 2016 son 31ème anniversaire dans un contexte très particulier mais dans la “dignité et la sobriété”. 

Comme l’année dernière et guerre contre Boko Haram oblige, le parti de Paul Biya a choisi le recueillement au détriment des manifestations tapageuses. 
Entre les critiques, fondées ou non, de ses contempteurs et l’autocritique justifiée de ses militants, le RDPC est debout, plein de vitalité. Malgré le contexte de sobriété, de gravité et de recueillement, il a décidé de se mettre sur son trente et un. Le 24 mars 2016, le RDPC sera donc élégant, bien habillé, propre sur lui, endimanché et tiré à quatre épingles pour démontrer que “sous la houlette du Président Paul Biya, malgré la guerre, le Cameroun garde le moral haut et se consacre prioritairement à son développement et à l’amélioration de la qualité de vie des populations“.
Par respect pour ses militants, les populations, les électeurs et même ses adversaires, le RDPC soigne donc sa toilette en ce jour spécial pour célébrer ses victoires et réussites, évaluer ses insuffisances et ses manquements, se projeter vers l’avenir afin de rectifier le tir en permanence.
Pour autant, le RDPC ne dort pas sur ses lauriers. Avant, après et même pendant l’anniversaire, il enfile régulièrement le bleu de chauffe, plonge la tête sous le capot et les mains dans le cambouis pour resserrer les vis, colmater les brèches et donner un coup de fouet à un moteur très sollicité. Tel est le devoir d’un parti politique. 
Le contexte politique que vit le Cameroun depuis quelques mois interpelle davantage le RDPC. Entre les appels à la candidature de Paul Biya, Président National du RDPC, “candidat naturel du Parti“ à l’élection présidentielle, les contre-appels, les exhortations pour une élection présidentielle anticipée, et subséquemment la révision de la constitution, l’actualité est riche.
Le RDPC ne compte pas se dérober de ce débat républicain. En interne, l’échéance d’un congrès prévu cette année alimente également les débats. Ordinaire ou extraordinaire ? Seul l’intérêt supérieur du Parti devra primer au moment de la décision. 
Depuis 31 ans, le RDPC a su gagner la confiance des Camerounais. Il a toujours su s’adapter aux époques, aux contextes, aux défis et aux enjeux pour se maintenir au pouvoir. Il l’a fait sous le leadership de Paul Biya. Et si d’aventure,  aujourd’hui ou demain, Paul Biya venait à passer la main, le RDPC a suffisamment de ressources humaines pour désigner celui qui saura “incarner  et assurer son avenir“. Né au pouvoir à Bamenda en 1985, le RDPC ne peut pas se permettre de “confondre la longévité au pouvoir d’un homme avec la conservation du pouvoir par un parti politique“. Son but ultime, au-delà des hommes qui passent, est de se maintenir au pouvoir et de pérenniser les valeurs du Renouveau. Paul Biya, qui est un homme et qui passera, l’avait déjà dit : “les hommes passent, le parti demeure”. Au terme du récent renouvellement des bureaux des organes de base et à la faveur du changement intergénérationnel,  d’autres militants sont d’ores et déjà prêts à prendre le relais afin de continuer, avec soin, élégance et propreté, mais aussi engagement, foi et détermination le travail rapide et soigné entamé depuis 1985 au service du Cameroun et des Camerounais.

Par Christophe Mien Zok

Articles liés