Site Web Officiel du Journal L'Action
Le Sport

Florence Uphei Chinje : « Que la fête commence ! »

Le recteur de l’université de Ngaoundéré fait le point des préparatifs, à quelques jours du début de cette compétition, en même temps qu’elle parle de ses innovations.

L’Action : Madame le Recteur, sur autorisation spéciale du chef de l’Etat Paul Biya, les Jeux universitaires de la relance vont se dérouler à Ngaoundéré, après presque trois années d’interruption due au covid-19. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
Florence Uphei Chinje : C’est avec joie que la communauté universitaire de Ngaoundéré a accueilli cette nouvelle. Je voudrais saisir l’occasion pour exprimer ma profonde gratitude au nom de la communauté universitaire et à mon nom propre, au chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, par l’entremise du Premier ministre, chef du gouvernement, pour sa constante sollicitude et les efforts inlassables qu’il a toujours su déployer pour la promotion et le développement de la jeunesse camerounaise. J’exprime aussi mes remerciements au Minetat/Minesup pour l’autorisation accordée à notre institution Universitaire d’organiser la 23ème édition des Jeux universitaires ; la première post Covid, sous la houlette de la fédération nationale du sport universitaire (Fenasu).
Trois ans après, on imagine que l’université de Ngaoundéré est suffisamment avancée dans les préparatifs. Où en êtes-vous à moins de deux semaines de l’ouverture ?
A dix jours de l’ouverture de ce grand évènement sportif et culturel, je peux dire que nous sommes prêts sur le plan des infrastructures, sur le plan technique et la participation des entreprises. Avec le gouverneur de la région de l’Adamaoua, président de la commission locale d’organisation, nous venons de faire l’évaluation des différentes infrastructures sportives, hospitalières, de restauration, sanitaires et techniques et autres dont le taux de réalisation est autour de 90 %.
Nous pouvons dire, avec fierté, que la Fenasu a constaté que les complexes sportifs à l’Université de Ngaoundéré, seule sur les 11 universités d’Etat, peuvent abriter toutes les disciplines sportives au même endroit ici à Dang, dont treize disciplines olympiques et quatre paralympiques.
En plus, les athlètes et les fan’s club sont entrés en stage bloqué pour une bonne préparation des compétitions. Tous les stands des entreprises locales et nationales sont en train d’être montés à savoir la foire institutionnelle et la foire générale. Nos équipes du Génie et Talent de l’étudiant Camerounais (Getec) sont prêtes pour montrer leur savoir-faire. Beaucoup d’étudiants volontaires sont mobilisés pour donner un cachet particulier à cet événement. Une journée culturelle est également prévue au cours de laquelle le Lamido de Ngaoundéré viendra partager les traditions et la culture de l’Adamaoua.


Ces jeux vont-ils revêtir un caractère particulier au vu du contexte ?
Oui, ces jeux universitaires dont le thème est « Contribution des Jeux universitaires à la construction de la paix et du développement durable » déclinés en deux aspects, à savoir la construction de la paix et le développement durable, vont revêtir un caractère particulier. Pour le premier aspect, les jeux vont se dérouler avec 22 institutions participantes, dont 11 universités d’Etat et 11 instituts publics et privés de l’enseignement supérieur. Les jeux universitaires 2023 peuvent regrouper jusqu’à 300 000 personnes, athlètes, fan’s club, encadreurs, les entreprises et les visiteurs de tout genre et de toutes les régions. Ce qui permettra le brassage des peuples. Les aspects culturels par le fan’s club et la journée culturelle améliorera le vivre ensemble, donc la construction de la paix. On aura aussi les innovations à travers les exhibitions de beach volleyball et du golf, et bien d’autres belles surprises.
Concernant le développement durable, les innovations telles que la tenue d’un colloque sur la thématique ayant pour impact l’économie du sport ; l’organisation des ateliers en entrepreneuriat pour répondre à la nouvelle politique de l’Etat sur le statut national Etudiant-Entrepreneur (Snee) pour permettre aux grandes entreprises/sponsors d’édifier les étudiants sur les chaines de valeur pour promouvoir l’import substitution (le « Made in Cameroon ») ; ainsi que les soirées cinématographiques. La mise en place d’un groupe de presse en ligne dont UN Télévision, UN Mag Online et UN Radio Online pour l’aspect digital. Les jeux universitaires contribuent aussi au développement local, car ils font vivre l’économie à travers les hôtels, les transports, les petits commerces, bref tout tournera à une vitesse de croisière.


Quel visage votre institution va-t-elle présenter à ce grand rendez-vous de la jeunesse sportive estudiantine camerounaise ?
Avec la préparation de ces jeux, l’université de Ngaoundéré présentera le meilleur visage possible. Elle est en train de se parer de ses meilleurs atours. Notre institution s’est totalement transformée, le complexe sportif C est sorti de terre avec un grand gymnase de 9 m de hauteur, la couverture des gradins du stade olympique, l’éclairage des artères du campus en utilisant les énergies renouvelables notamment les lampes solaires, sans oublier la rénovation des aires de jeux qui affrichent fière allure. Nous espérons glaner le plus de médailles possible et qu’au soir du 6 mai, que nous soyons classés la meilleure institution des jeux universitaires Ngaoundéré 2023.
Nous envisageons de promouvoir le fair play et le civisme pour mériter le prix de l’éthique accordé par le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique. On va exposer certains aspects relatifs à l’université of Ngaoundéré Industrial Pole (Unipole) pour la transformation des résultats de la recherche en résultats industriels et l’inauguration du Centre du développement du Numérique (don du chef de l’Etat) pour le savoir digital.


Les étudiants des pays voisins comme le Tchad ont-ils été invités à cette grand-messe sportive comme à la dernière édition que l’université de Ngaoundéré a accueillie ?
L’université de Ngaoundéré a la particularité d’être au centre de l’Afrique centrale. A la dernière édition que l’université de Ngaoundéré a accueillie, le règlement spécial des jeux n’autorisait pas les étudiants étrangers à participer aux compétitions. Il était de bon ton d’inviter ces derniers à participer à cet événement. Depuis 2018, le contexte a changé, les étudiants étrangers y participent désormais. Pour cette édition des jeux, nos équipes sont composées des étudiants tchadiens à hauteur de 21%. Au moins la moitié des étudiants de la Falsh sont des Tchadiens et des étudiants d’autres pays de la Cemac. Ensuite, vous avez la présence annoncée de l’université Inter-État de la Cemac. Nos jeux sont ceux du vivre ensemble dans notre communauté de l’Afrique centrale.


Qu’attendez-vous des participants à la fin ?
Nous avons pris toutes les dispositions utiles afin que tous les participants à ces jeux, athlètes, fan’s clubs et clubs olympiques, encadreurs et officiels techniques, équipes médicales, médiatiques et administratives puissent se délecter de l’opportunité que le chef de l’Etat nous a offerte, après une longue interruption due à la crise sanitaire. Nous attendons du public en général, le fair play, l’amour du prochain, la démonstration du savoir vivre et savoir-faire. A la fin de ces jeux, nous attendons que les participants soient comblés d’avoir appris, notamment le respect des valeurs olympiques et citoyennes, pour que tous nos talents soient tournés vers la Stratégie Nationale de Développement 2030, définie par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya. Et faites-nous vibrer au rythme des meilleurs jeux universitaires jamais organisés au Cameroun. L’accueil chaleureux du peuple du château d’eau du Cameroun sera si attrayant que je suis sûre que beaucoup vont revenir comme touristes. Nous allons leur dire au revoir « Sey Yeeso » tout en espérant de les voir revenir.

Interview : William Monayong

Articles liés