Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Editorial

Des éclatements sans éclats

Encore les éclatements des organes de base! Moins d’un an après le renouvellement des bureaux des organes de base, opération qui elle-même avait été précédée par la validation des sommiers, certains responsables du parti, à peine élus, se précipitent une fois de plus pour créer de nouveaux organes. Comme il fallait s’y attendre, le Secrétaire général du Comité central saisi, a opposé une fin de non-recevoir à ces initiatives qui ne font pas déjà l’unanimité au sein de ces organes. En effet, il apparaît clairement dans les correspondances reçues au secrétariat général que certains présidents de sous-sections dénoncent le projet d’éclatement envisagé par le Président de la section Océan Sud II, puisqu’il s’agit d’elle. Cette actualité et le rappel à l’ordre du Secrétaire général nous donnent l’occasion de revenir plus généralement sur ce sujet qui défraie régulièrement la chronique au sein du parti.
1) Comment comprendre que des présidents de sections fraîchement élus et qui n’ont pas encore défini leur feuille de route n’aient pour seule priorité que des éclatements, souvent à tête chercheuse, des organes existants alors qu’ils éprouvent du mal à faire fonctionner ceux qui existent déjà? La multiplication des structures sur le terrain est certes nécessaire mais la qualité de l’encadrement et de l’animation est également primordiale.
2) Là où le bât blesse, c’est lorsque les présidents de sections veulent passer en force en violant de manière flagrante les textes de base du parti; lesquels sont très clairs sur la procédure à suivre en matière d’éclatement. En effet, l’article 37 du Règlement intérieur stipule dans son alinéa 4: « Sous réserve des dispositions de l’article 28, alinéa 2 ci-dessus, la Conférence d’un Organe de Base peut, en cas de nécessité, par résolution adoptée à la majorité absolue, procéder à la modification du ressort territorial d’une unité politique inférieure. Cette modification s’opère après concertation préalable entre les Bureaux des Organes de Base RDPC, OFRDPC et OJRDPC du ressort ». Faut-il encore commenter les dispositions de cet article? Elles rappellent simplement à ceux des militants qui voudraient les ignorer des principes chers au RDPC: la collégialité, la concertation, l’esprit d’équipe, le débat démocratique, le respect de la majorité, etc. En clair, aucun président de section n’a le pouvoir de procéder tout seul à l’éclatement d’un organe de son unité. C’est la conférence de section seule qui détient cette compétence. Et encore, comme la décision impacte sur l’OFRDPC et l’OJRDPC, une concertation préalable avec les Bureaux-et non les seul(e)s Président(e)s-de ces organes s’impose.
3) Il est par conséquent évident et normal que le non-respect de ces dispositions entraîne des éclats de voix et des dénonciations à l’occasion de toute tentative d’éclatement, surtout si les motivations des initiateurs ne sont pas saines et claires. Au demeurant, le RDPC n’a pas besoin en ce moment d’éclats de voix dans ses rangs. Au contraire, il attend de ses militants en général et de ses responsables en particulier des actions d’éclat destinées à l’amélioration de son rayonnement et de son fonctionnement, de son lustre et de son image. À cet égard, si les procédures sont scrupuleusement respectées, les éclatements des organes sont plutôt faits pour rassembler et non pour diviser. Au-delà du cas de la section Océan Sud II, les autres gagneraient à s’inspirer de cette situation pour éviter de commettre les mêmes erreurs qui, à la longue, deviennent des fautes politiques. Aucun responsable n’est censé ignorer les textes de base…

Articles liés