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Tout est bien…

Même les belles et bonnes choses ont une fin. Depuis plusieurs années, le Cameroun a vécu, tel un feuilleton plein de suspense et de rebondissements, les préparatifs de la CAN 2021. Pendant un mois, le Camerounais, les Africains et les amoureux du football ont vibré au rythme des exploits des joueurs et des 24 équipes qualifiées pour cette compétition. Dimanche dernier, 6 février 2022, les lampions et les projecteurs se sont définitivement éteints sur cette manifestation au stade d’Olembe avec la finale Egypte-Sénégal remportée pour la première fois de leur histoire par Les Lions de la Teranga.
À l’heure des premiers bilans, l’on peut donc dire et écrire que tout est bien qui finit bien, en dépit des huit morts de la bousculade de Olembe. Le podium de la compétition se présente ainsi: le trophée et la médaille d’or pour le Sénégal, la médaille d’argent pour l’Egypte et la troisième place pour le Cameroun. Même si « la performance des joueurs camerounais n’a sans doute pas comblé toutes les attentes » du public comme le regrette le Président Paul BIYA dans un message adressé au capitaine des Lions, il n’en demeure pas moins que leur parcours a été plus que honorable. Certes, ils n’ont pas gagné leur sixième CAN mais ils ont réussi leur sortie du tournoi en remportant « la petite finale », autrement dit le match de classement pour la troisième place, au terme d’une rencontre au scénario digne de Alfred HITCHCOCK, le maître du suspense. Ce deuxième match contre le Burkina Faso n’a peut-être pas effacé la déception de l’élimination en demi-finales contre l’Egypte mais le résultat final a permis d’éviter une humiliation dont les conséquences auraient été désastreuses sur tous les plans. L’honneur est sauf.
Sur le plan sportif, le Cameroun sort donc de sa compétition par la petite porte mais la tête haute, la poitrine bombée de fierté et d’orgueil. C’était le meilleur scénario pour préparer les prochaines échéances, notamment la double confrontation, dans quelques semaines, contre l’Algérie dans le cadre des éliminatoires de la prochaine coupe du monde. Au-delà de l’aspect sportif, le Cameroun n’a certes pas remporté le trophée mais il a incontestablement gagné le pari de l’organisation et de l’hospitalité. Hormis les éternels insatisfaits et ceux qui ont la mauvaise foi chevillée au corps, la majorité des observateurs s’accordent à reconnaître que cette 33e édition de la CAN aura été une réussite sur tous les plans.
Certes les huit morts d’Olembe resteront sur les consciences tant elles auraient pu être évitées; certes l’état de quelques pelouses aurait pu être amélioré; certes ici et là, des plaintes se sont élevées pour critiquer tel aspect ou protester contre tel manquement mais la perfection n’étant pas de ce monde, il n’y a pas de quoi remettre en cause les efforts et les sacrifices consentis par le peuple camerounais, son gouvernement et ses dirigeants pour offrir à la jeunesse camerounaise une belle fête. En matière de mobilisation populaire par exemple, et qu’on le veuille ou non, le RDPC a joué sa partition aux côtés des pouvoirs publics.
Le Cameroun est d’autant plus satisfait qu’il a déjoué tous les sombres et lugubres pronostics; confondu les prophètes de malheur qui lui prédisaient des désordres en cascades et des hécatombes en série. Limbe a fait la fête au même titre que Bafoussam, Douala, Garoua et Yaoundé. Bien plus, le Cameroun perd le trophée mais sort grandement vainqueur de cette compétition. C’est une victoire sociale, culturelle, économique, politique et diplomatique. C’est une victoire à la fois morale, mentale et psychologique dans la mesure où les Camerounais ont montré à la face du monde leur solidarité face à l’adversité. Qui s’y est frotté a été piqué voire mordu! Le temps d’un tournoi, les Camerounais ont réaffirmé leur unité, leur patriotisme et leur attachement aux institutions de la République. Le temps d’un tournoi, ils ont fait bloc autour de leur Président, Paul BIYA, indépendamment des chapelles politiques. Ils l’ont soutenu, défendu becs et ongles pour finalement le « soulever » ou le « surliver » jusqu’au ciel. Il le mérite car c’est lui le grand bâtisseur de ces belles infrastructures, l’architecte des grandes réalisations. Il avait promis d’offrir au Cameroun et à la jeunesse africaine la plus belle CAN jamais organisée. Promesse tenue. Une telle victoire n’a pas de prix. C’est le Cameroun tout entier qui gagne en notoriété, en respect et en considération dans le concert des nations.

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