Elles ont été formées sur la fabrication du savon liquide et en morceaux le 22 octobre dernier.
L’heureuse initiative de l’hon. Antoinette Ngbangbaye Epse Narke a reçu une adhésion positive. Une trentaine de femmes, toutes présidentes et membres des bureaux des trente-trois sous sections Ofrdpc de la section Lom et Djérem sud 1 viennent d’être capacitées dans les activités génératrices de revenus (Agr). Il s’agissait des techniques de fabrication du savon en cube et en liquide. D’après la bienfaitrice l’hon Antoinette Ngbangbaye Epse Narke, présidente de la section Ofrdpc, « L’objectif est d’autonomiser les femmes en leur permettant de pouvoir se prendre en charge et ne pas tout attendre l’homme. Bien plus, nous voulons permettre à nos femmes d’être des productrices et non des consommatrices au sens littéral du terme. Car, une femme qui soutient son ménage de ses revenus, permet à l’homme de ne pas trop ressentir le poids des besoins à résoudre… » Pour avoir ce qu’elles appellent savon macabo ou de ménage, il leur a fallu 3l d’huile de palmiste ; 3l d’huile de palme rouge ; 1kg de soude caustique et 5l d’eau. Un savant mélange leur a donné à la fin une patte qui sera mise en boite sous forme cubique pour avoir après refroidissement du savon. Pour ce qui est du savon liquide, comme ingrédients : 1kg de texapon, ½ kg de sel de cuisine, 50ml d’acide sulfurique ; 35g de carbonate ; du parfum et colorant au choix. Le mélange selon les consignes vous donne votre savon liquide prêt à l’emploi.
La présidente de la section confie au terme de cette formation : « Il est temps que les femmes sortent de l’assistanat pour rentrer dans le rang des productrices des biens et services. Cette image dégradante des femmes consommatrices ne nous honore pas. C’est pourquoi nous au Rdpc, l’autonomisation du militant est une orientation bien définie dans nos textes de base. Cette prescription du Président national nous permet de pouvoir avoir des ressources pour financer le parti. » C’est à raison qu’il était facilement perceptible sur les visages un air de joie quant aux enseignements. Pour Paulette Ndinga, secrétaire de la sous-section N°1 : « Je voudrais d’abord remercier notre mère pour cette opportunité qu’elle nous offre, pour dire combien cela nous est d’une grande utilité. Avant, nous croyons au mystère alors qu’il s’agit juste d’une simple technique. Avec 5000 Fcfa seulement, une femme est capable à partir de cette formation de lancer son activité et se mettre à son propre compte. Au sortir d’ici, nous irons à notre tour former nos sœurs pour leur partager cette riche expérience. » A l’instar de bon nombre d’autres femmes, la joie est grande. Elles disent déjà que dans les prochains jours, les choses devraient aller très vite. Bien plus, elles ont aussi appris à faire des gâteaux à base de farine de patate douce. Comme quoi, la situation sécuritaire mondiale ne doit pas prendre le dessus sur nos économies locales. L’hon Antoinette Ngbangbaye ajoute à ce sujet : « Pas besoin de farine importée de l’Orient pour nos pâtisseries. Les femmes doivent en profiter pour capitaliser cette situation en opportunité en offrant une alternative au marché local, et pourquoi pas viser l’extérieur… » Après cette formation, les activités culturelles et sportives vont meubler cette dernière semaine, en attendant la grande parade du 6 novembre.
NTSANA MEKOK
