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Tribune

Xue Jinwei : Chinois et amoureux du Cameroun

L’ambassadeur sortant de la République populaire de Chine au Cameroun n’a pas seulement été un témoin oculaire de la richesse naturelle du Cameroun. Il était également au cœur de la nouvelle dynamique des relations d’amitié et de coopération entre son pays et le Cameroun. L’Action rend hommage à son action.

En quittant le Cameroun, le samedi 11 août 2012, Xue Jinwei, le diplomate chinois a dit garder un souvenir inoubliable des merveilles naturelles du pays. « Le Cameroun est un paradis où il y a tout », a-t- il rappelé. Citant tour à tour la forêt, la savane, la prairie, les montagnes, la mer, les immenses potentialités de développement, la riche diversité des dix régions qui regorgent de potentialités spécifiques. C’est la raison pour laquelle, Xue Jinwei a assuré avoir soumis à son gouvernement des propositions concrètes visant à valoriser les potentialités naturelles et humaines du Cameroun.  Des différentes audiences obtenues, peu avant son départ auprès des hautes autorités camerounaises parmi lesquelles, celles avec le président de la République, Paul Biya, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Dibril et le secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkueté, on remarquera au passage que le diplomate chinois reconnaît l’importance sous régionale du Cameroun. En tant que terre de transit pour les échanges avec les autres pays de l’espace Cemac, qui par ailleurs a besoin d’infrastructures de qualité pour booster son intégration. Ce qui a poussé le Cameroun et la Chine à redynamiser leurs relations bilatérales au cours des dernières années. «  Notre relation est excellente et notre coopération efficace et fructueuse », a affirmé le diplomate chinois au sortir de son audience d’adieu le 06 août dernier au palais de l’Unité. Figurent en bonne place des signes visibles de la coopération sino-camerounaise la construction du Port en eau profonde de Kribi, les barrages de Memve’ele, Mekin et Lom Pangar, la construction annoncée de l’autoroute Yaoundé-Douala et la construction de 1.500 logements à Yaoundé, Douala, Limbé et Bafoussam. A cela s’ajoutent, l’augmentation des bourses d’études et de la participation aux séminaires de renforcement des capacités offerts aux Camerounais par le gouvernement chinois. Une mission bien accomplie pour Xue Jinwei ! Et comme l’a rappelé le premier conseiller à l’Ambassade de Chine au Cameroun, Li Changlin, « L’Ambassade de Chine au Cameroun est un facilitateur et non un décideur ». C’est bien dans son rôle de facilitateur que le plénipotentiaire sortant chinois, a signé de nombreuses conventions dans les domaines économique et commercial avec l’Etat du Cameroun. Il s’agit pour le Cameroun qui aspire au statut de pays émergent à l’horizon 2035, de bénéficier des financements et de l’expertise chinois. Un pays qui a besoin des ressources du Cameroun, voire de l’Afrique pour maintenir une croissance élevée. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant qui ne saurait être brocardé par une grille d’analyse pessimiste empruntée aux pourfendeurs de cette coopération avec le géant asiatique. L’avenir de l’axe Yaoundé-Beijing surtout avec les résolutions de la 5è conférence du forum Chine-Afrique, est plutôt radieux. Il appartient au Cameroun de se concerter avec le partenaire chinois pour de nouveaux projets dont certains sont encore dans la phase d’étude notamment ceux relatifs à l’adduction d’eau potable, la construction de puits et forages aussi bien à Yaoundé que dans neuf autres villes du pays. Car, seule une synergie d’action entre les autorités des deux pays peut faciliter la réalisation des rêves chinois et camerounais. C’est du reste le message d’espoir que laisse ambassadeur sortant de Chine au Cameroun Xue Jinwei, prototype d’un plénipotentiaire qui incarne les valeurs d’efficacité, de célérité et de protection des intérêts de son pays. Pendant ses quatre années passées au Cameroun en effet, l’on aura vu un diplomate proactif et engagé sur tous les fronts (économique, social, culturel) qui l’ont d’ailleurs conduit jusqu’au Cameroun profond. On aura aussi apprécié un plénipotentiaire asiatique « omniprésent » dans les médias locaux, sans exclusive.
Joseph Wylphrid Mikoas

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